En 1976, Sniffin'glue à Londres et Punk à New York ouvrent une brèche dans la presse musicale, jusque là réservée à des organismes à but commercial: ils inventent le média de rue, le magazine fait par monsieur-tout-le-monde (ou presque), le fanzine DIY. Contrairement aux médias commerciaux qui ont pour volonté de populariser un style musical (la popularité alimentant le marché du disque), le fanzine est seulement là pour le soutenir, et ce dans un cercle souvent restreint. Il entretient le mythe de la marge, de la différence, de la rupture alors que la presse mainstream, par essence, le détruit inexorablement.
Années 80: les débuts

Nouvelle génération

Récupération
Cette apparente contradiction traduit moins l'évolution du mouvement punk (25 ans d'âge) que sa récupération par une nouvelle génération qui n'en retient que quelques aspects, n'en a qu'une image biaisée du fait d'un inévitable processus de dilution dans le temps des ingrédients originels de cette culture. Mais, peut-être plus qu'ailleurs, le fanzinat punk est fidèle au format A5, bien pratique pour être glissé dans la poche: Dynamite, Devline's Coming, Vendetta, Arrière-Plan en sont quelques exemples.
Si le fanzinat se porte relativement bien, le webzinat n'est pas en reste non plus: par le biais des hyperliens, l'internationale punk est aussi à l'œuvre dans le cyberespace (parapet, punkinette, metalorgie, ToMyPunk,...). On est évidemment loin de la colle et des ciseaux.
Enfin, pour les anglophiles, signalons l'excellent Punk Planet, fanzine américain alliant musique et débats de société, proposant régulièrement des réflexions particulièrement intéressantes sur l'évolution de la société américaine de puis l'arrivée de W au pouvoir et les attentats du 11-9.
Comme disaient (à peu près) les Ramones: "ouvrez un tube de colle et faites des zines!"
Publié dans Kick Ass Magazine, n°3, janvier 2004
Publié dans Kick Ass Magazine, n°3, janvier 2004
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