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20/02/2016

Publication d'un livre-zine sur es fanzines

Bricolage Radical est aux fanzines ce que Canada Dry est à l’alcool… Ça a la couleur du zine, le goût du zine… mais ce n’est pas un zine.

Ce « fanzine » est en réalité un essai sur les zines. Pas une histoire des fanzines, ni même une sociologie. Plutôt un panorama subjectif de l’univers des fanzines que je côtoie et alimente depuis presque trente ans. Cet essai comportera une vingtaine de chapitres, dont la liste figure ci-dessous. La plupart sont déjà rédigés mais j’ai encore un long travail de numérisation à venir donc j’ai préféré commencer à publier l’ouvrage chapitre par chapitre. Le festival Rebel Rebel qui va se tenir au FRAC de la région PACA (Marseille) du 22 au 24 avril 2016 m’a permis de me fixer une deadline pour publier simultanément les premiers chapitres de Bricolage Radical. Ces chapitres, en gras ci-dessous, correspondent grosso modo au contenu de la conférence donnée le 23 avril prochain à Marseille. Ils constituent aussi un guide, à défaut d’un catalogue, de l’exposition « Bricolage radical. Le fanzine DIY : média banal ou média rebelle ? » (26 avril - 5 juin, FRAC PACA) dont je suis le curateur. Les autres chapitres seront publiés d’ici la fin 2016 et l’ensemble fera peut-être l’objet d’un bel ouvrage (avis aux éditeurs...). D’ici là, tout retour critique serait précieux et apprécié !
Pour commander un exemplaire :  https://strandflat.bandcamp.com/merch/bricolage-radical

Plus de détails e de visuels, ici : https://fr.ulule.com/bricolage-radical/



31/07/2014

Conférence sur les zines musicaux et le DIY

Dans le cadre des festivités des 25 ans de la Fanzinothèque, le label KICKING organise son festival le 20 septembre 2014 à Buxerolles (86). J'interviendrai en début de soirée pour une conférence sur l'histoire des zines musicaux, notamment punks, et de leur rapport avec le DIY.

Seront évoqués (dans le désordre - liste non limitative) : Sniffin'Glue, Pogo Tango, Demostaz, Foetustriel, Vendetta, Bondage, Arrière-plan, Armageddon, The Gossip, West Bay Dadaist, Bordel 666, Panache, Ripped & Torn, Jamming, Koid9, High Powered, Contradiction, On A Faim, Je Vous Emmerde, No Government, Heartland, Obsküre, Alliage, Magic Mushroom, Twice, Premonition, Another View, Search & Destroy, Boy's Own, Jellyfish, L'index... et aussi : Monte Cazazza, Mark Perry, Matoo-Watoo, Genesis P-orridge, Franck Vergeade, Dimitroy, Shane McGowan, Bruce Pavitt, Valhalla Vale, Pousse-Moussu...


01/06/2009

Self Destruct #1 - Sydney, Australie - 2009

Un zine de 18 pages A4 photocopies NB. Mise en page oldschool: les textes sont imprimés en noir dans des encarts à fond blanc découpés et collés sur des mosaiques de photos assurant l'arrière-plan. Ce zine de Sydney nous propose un portrait du serial killer cannibale Albert Fish en guise de 1ère de couverture et la lettre qu'il rédigea à la mère de l'une de ses victimes, Grace Budd, en 4e de couverture. On ne sait trop pourquoi, peut-être en raison de ces mêmes lettres envoyées aux familes de ses victimes qui concourirent à sa perte - l'auteur tentant une analogie entre sa publication et celle de Fish ? Ce fanzine est en effet le deuxième essai de l'auteur, Gill Perrin, qui en a en rédigé un premier mais a renoncé à le publier pour être sûr d'avoir à regretter ce choix plus tard. Self Destruct est un titre qui n'a donc pas été choisi au hasard, comme en témoigne l'auteur qui déclare que son état mental et physique se dégrade doucement mais surement.
Au programme : Had It pour 3 pages de banalités et de poncifs sur le rock, le punk et le HxC qui finisse par un "Let Sydney Die" de circonstance. Vague impression de lire un rapport de casting pour la Nouvelle Rock Star. Pressures On est nettement plus intéressant et "authentique" (si ce mot a encore un sens) dans sa démarche. Pourquoi préfèrent-ils sortir des K7 démos plutôt que des CDR ? "les groupes hardcore font des K7 démos. Trop de groupes passent trop de temps à faire de belles démos. Mais on ne considère pas que ce sont de vraies réalisations. Les K7 sont plus dans l'esprit", les thèmes des chansons ? "En fait, je n'en sais rien, je n'ai jamais écouté les textes du chanteur, pour moi le hardcore ne doit pas être un guide moral. Je n'ai pas besoin de voir un morveux de 21 ans qui vit chez sa mère me donner des conseils sur la façon de mener ma vie". Deathcage nous raconte sa journée "Je me lève à 5 heures, fais du dessin, sort de chez moi vers 7-8 heures, vais à la salle de gym puis à ma boutique de tatouage. J'achète des disques le midi, je retourne à la boutique et tatoue d'autres personnes, je rentre à la maison, je refais quelques dessins, je dors. Bref, j'ai une vie standard." Idem pour moi, sauf que je me lève plus tard. Le reste de l'interview est également assez sarcastique et vaut le détour. La chanteuse de Crux "adore les tournées en Asie mais regrette de ne pas avoir assez de temps pour aller à la plage à cause des délais dans les aéroports, les trains à prendre, etc.", c'est çà ouais, et en plus, ma jolie, on est complètement jet-lagué, putain de rock'n'roll !
Ajoutez à cela, deux pages de comptes-rendus de soirées/concerts de la même veine que l'excellentissime Rad Party.
Je vous mets ci-dessous la want list vinyles de G. Perrin, une pratique qui revient dans les fanzines punk HxC, un biais pour dénicher des disques sans passer par ebay ou autres distro merchantiles pratiquant des prix prohibitifs. Tous vos messages de haine doivent aller à gill_perrin(a)hotmail.com. Le zine coute AUD$3 chez les disquaires.

16/02/2007

Copyright Volume!, numéro spécial "La presse musicale alternative", 2006, France

C'est un panorama - forcément incomplet - des fanzines musicaux publiés de par le monde que propose ce numéro de la revue universitaire Copyright Volume! que j'avais coordonné en 2006. Sociologie des fanzines britanniques, les fanzines au temps des deux Allemagnes, la naissance des fanzines punks au Canada, les perzines, la critique rock et le fanzinat metal, l'expérience "Peace Warriors" font partie du programme de ce numéro. Une petite piqure de rappel donc, puisque les articles sont désormais disponibles en téléchargement gratuit sur le nouveau site des éditions Mélanie Séteun. C'est le moment d'en profiter...

01/01/2006

Quality Street #8 - janvier 2006


« C'était un signe des temps, trois gosses se demandant : Qu'allons nous faire ce soir? Graver nos noms dans l'histoire » (Les Nus excellemment repris par Dominic Sonic). Et pourquoi pas graver son nom dans l'histoire avec un petit h, non celle d'une Humanité universalisée, mais celle de la marge oubliée des livres d'histoire, une histoire alternative que chacun refera à sa sauce ad hoc, celle pour qui les archives officielles n'ont pas de place, celle de la rue, celle qui se raconte dans les zines, celle que l'on se raconte quand on a envie d'autre chose qu'une fin de soirée teintée d'un zeste de féminité. Entrer dans l'histoire en éditant un zine ? Et pourquoi pas ? Est-ce une illusion ou bien y aurait-il, désormais, une réelle tendance à la mise en lumière de la presse alternative ? Pas moins de trois rendez-vous consacrés aux fanzines en ce début décembre 2005 (le Vip à St Nazaire, la Lune des Pirates à Amiens, le DIY Boogie à Paris...). Les blogs auraient-ils redonner le goût de l'écriture ? Et du blog au papier, il n'y aurait finalement qu'un cable d'imprimante à électriser ? Laissons aux sociologues le soin d'analyser cette effervescence fanzinesque et aux biogéographes d'estimer l'impact sur les forêts de cette recrudescence de l'activité des photocopieuses (impact dont on conscience certains zines : Copper Press, LE zine de Chicago, ironisait dans l'appel à abonnement de son numéro 21 : « CP utilise du papier. CP sait que le papier vient des arbres. CP vit dans le Michigan. Le Michigan possède beaucoup beaucoup d'arbres. CP pense qu'il y a beaucoup d'arbres. CP utilise de l'encre aussi. CP dort bien la nuit, etc. » Alors contentons-nous de savourer ce fait : de plus en plus de gens font des zines. Au DIY Boogie, les zineurs avaient entre 12 et 52 ans. Encore un petit effort, et les zines remplaceront le Monopoly : de 7 à 77 ans. Signes probables d'une méfiance accrue vis-à-vis de la presse commerciale, contre-coup de la désinformation grandissante, chacun y va de sa prose et son regard sur le monde. Du rock et d'autres choses. Et c'est tant mieux.

Les fanzines se lisent, se regardent et s'écoutent. C'est ainsi que se présente le nouveau-né Soap, adepte de l'impression sérigraphiée. La couleur dominante de ce n°0 est le vert que l'on aurait d'emblée envie de qualifier de vert pisse (ce qui en y réfléchissant bien ne signifie rien, mais ce n° étant consacré au thème de la bière, on comprend un peu mieux l'association d'idée : vert Kro, Kro = pisse, donc Vert kro = vert pisse – oui, je suis un peu tordu, mais on se refait pas). Bref, ce Soap se regarde (BD, graff, peintures, poster), se lit (« Le spermatozoïde de bière ») et s'écoute (un CD compil 10 titres, électro hip-hop ethnique) avec grand plaisir. Le n°1 sera consacré au savon, même si, apparemment, une grande majorité de la rédaction aurait préféré un n° spécial whisky ou pastis. SOAP sera peut-être le premier fanzine à boire ? (enfin, premier de ce siècle, puisque Roger Le Chat n°4 (1993) fut livré dans une caisse en bois avec une bouteille de muscadet (et vendu uniquement dans les bars nantais...). Pas de kronik zines.
SOAP #0, octobre 2005, 20 pages 20x14 cm, 29 rue Marcel Planiol 35000 Rennes soap.asso@gmail.com
P'tain, serait-ce temps de famine au plus profond de l'Auvergne (c'est dire si c'est profond...) ? Plus de salers ou de fromages entre-deux à becqueter ? V'là que les cantalous se mettent à bouffer des disques maintetant ! Mais que fait Action contre la Faim ? Rien, évidemment, parce que les crève-la-dalle dont il est question ici sont des rockers. Le Mange-Disque ? des fous furieux qui « jouent de la guitare avec une raquette de tennis », qui ne « chantent pas sous la douche, parce qu'ils ne prennent pas de douche », « la crème du fond de la classe, les princes de la glandouille, les mozarts de la rèverie stérile, les champions du superflu ». Et en plus ils portent « des jeans troués comme le chanteur de Nirvana », c'est dire si l'on a affaire à une bande de malades. Ces gars sont des observateurs de génie du R'n'r : avec « Basse fidélité, éloge du mauvais matos », « Hate is better than rock'n'roll » ou encore le savoureux « Je hais Claude Gassian » (qui aurait aussi bien pu s'intituler « Comment je suis devenu le Poulidor de la photographie rock ? Ma vie derrière Claude Gassian »), c'est une plongée rétrospective, décalée (esprit DiscoBabel), en diagonale (du fou), dans l'univers de la sueur des décibels qui tachent. Les amateurs de choses rares se régaleront des photos de Blondie (1978-80) signées Daniel Aimé. P'tain le Cantal se révolte, et çà fait mal ! Pas de krokik zines.
Le Mange-Disque #0, novembre 2005, (tirage 100 ex), 46 pages format 45T, 3 €, 1 rue de l'égalité, 15 000 Aurillac mosnier-tele2.fr@tele2.fr

Je vous ai déjà parlé de Copper Press dans quelques QS précédents. Il s'agit de mon zine préféré. Esthétiquement, littérairement, musicalement. Bref total respect à ce carré de 96 pages de 20 cm de côté à couv quadri pelliculée mat. Associé au label 54°40 or fight !, il nous vient désormais quasi-sytématiquement avec une double compil CD des derniers tendances post-everything, folk, hXc, etc. une quarantaine de morceaux oscillant entre auto-productions et extraits des catalogues de 54°40, Sickroom, Phratry, Arena Rock, Tiberius, etc. Notre Cheval de Frise national était même convié dans le n°21. Seul truc étrange : les groupes figurant sur les samplers ne sont pas forcément au menu du zine... mais bon, on ne va pas faire la fine bouche non plus. Un conseil : achetez-les sur la distro BurnOut ou commandez-les directement auprès de CP lors des promos régulières ($3 le zine avec les CD !). Pas de krokik zines.
Copper Press, #21-24, 96 pages, 20x20cm, $5. Po Box 1601, Acme, Michigan 49610, USA.

Onzième numéro du nouveau New Wave de Pat Herr'sang. Sham 69 en couv et pour cause ! Le groupe se reforme et jouera début 2006 à Berlin. Un bon prétexte pour nous rappeler (très rapidement) le parcours de ce quatuor phare de la scène oi! John Waters est également de la partie, pour une bio toujours avisée de ce cinéaste culte du mauvais goût, des séquences scato-trash ou de la violence faussement gratuite. 12 mini kroniks zines.
New wave #11, 8 pages A3, 1,5€. Célia BP n°6, 75462 Paris cedex 10.
C'est du sale, et ça sent le garage : Spacechips en pince fort pour les Mighty Go-Go Players, mais n'aime pas du tout les Vibrafingers. On a envie de découvrir les Hulks sur scène (ils sont peints en vert). On a envie de lapider Volt qui répondant par email à une interview pourtant bourrée de questions pas trop bateaux se sont contentés de réponses lapidaires... Zineurs de tous pays, arrêtez ces pseudos itw par email, c'est tout sauf vivant et c'est chiant à lire : contre productif pour le groupe et pour le zine ! Alors, STOP ! Les kroniks disques font une demi-page : bref, il y a du contenu malgré le format de poche. L'édito me plait bien. Pas de kronik zines :(
Spacechips #1, 20 pages A5, 1€. c/o Philippe Goguely 13 rue de Metz 54000 Nancy pastaga_lova@hotmail.com
Sur la même branche, poussait déjà SDZ qui lui a un parcours un peu atypique chez les zines : d'habitude quand le zine dure il évolue (éventuellement) vers plus de qualité graphique (genre la couv devient en couleurs) et le prix de concert (bref, çà augmente). SDZ c'est l'inverse : les couvs quadri ont disparu et le prix baisse... puisque le zine est désormais gratos ;) AU programme de ce n°14 : Mighty Go-Go Players (dont on comparera avec intérêt et amusement les réponses parues dans Spacechips à des questions assez semblables (par exemple pour avoir une bio bien détaillée mais pas toujours similaire au niveau des dates) et dont on remarquera que les deux rédacteurs se sentent obligés de décoder entre parenthèses les propos de Pierre ;). Ensuite on continue à bien se marrer (mais c'est une habitude avec SDZ) avec les mêmes pseudo-perpignanais désormais répondant tantôt au nom de Two Tears tantôt de Deux Larmes (pas le même groupe : les musicos changent, et la zique aussi). Lars Finberg joue également dans 3 groupes, il vient du Perpignan américain, c'est-à-dire Seattle, bref ce n° est consacré aux hyperactifs du rock crado. Pas de kronik zines non plus... SDZ#14, 64 pages A5, gratuit, c/o Nicolas Mugnier 12 avenue du Parc 92170 Vanves sdzrecords@yahoo.com
Une vie pour rien continue de suivre (à son rythme, c'est-à-dire une fois par an) l'actu de de la scène oi ! The Last Resort en couv pour accompagner leur reformation (c'est une manie chez les quadras : la crise de la quarantaine ne se résume plus à « Chérie, je te quitte », mais « Chérie, je remonte mon groupe ». Du coup, on retrouve aussi les Bérus. Bon, les propos sont dans l'ensemble censés et instructifs. Ca me rappelle qu'en 1988, dans The Gossip, Matoo-Watoo aimait bien glisser une bonne blague du style « Skinhead, offrez leur un cerveau ». Le Skinéthon semble donc avoir eu du succès et la greffe avoir marché... un 45T 4 titres et 30 kroniks zines plus ou moins longues.
Une Vie Pour Rien, BP 30904, 44009 Nantes cedex 1, benjamos@free.fr
Brutallica #10. A la fois bon, brute et truand, ce zine bulgare annuel fête ses 10 ans et ratisse toujours tout ce qui couine dans le metal (avec un penchant particulier pour le black ou le grind). Les 2 CD sont une loghorrée de black-heavy-everything-you-can-imagine-metal. Des interviews d'Obituary, Dismember, My Dying Bride et même Mayhem en guise de plat principal et des dizaines de kroniks de démos venues de toute la planète metal.
Brutallica#10, été 2005, 60 pages A4 +2CD, 5€. Brutallica print, Grigor Parlichev Street, Block 1 appt 1, 5800 Pleven, Bulgaria. manager@brutallica.com

Lilith quitte le papier pour le format CDR. On y gagne des mp3, des extraits de vidéo live de Reborn (metal marocain) et des photos du Fury Fest 2005. Le Cd est accompagné d'un livret 8 pages un peu succinct (1 kronik livre, un zoom rapide sur la zik au maroc et quelques news) mais Fanny recherche des collaborateurs, notamment pour le montage type DVD. Amateur de hXc only. LilithX69@hotmail.com
Les enfants de John Cage, les amateurs de SYR, les fadas de James Tenney, les intellos de la partition vierge se tourneront vers Signal To Noise, le zine des musiques expérimentales et improvisées. Un zine où chaque mot compte (rien d'improvisé dans les écrits), où la précision frôle l'obsessionnel. Les itw sont souvent insérées dans des articles de fond, ce qui est plutôt appréciable (mention spéciale à l'analyse critique sur le producteur hip-hop El-P, déjà aperçu dans STN#31). Une mine de renseignements et une bonne couverture discographique. La multi-instrumentiste nipponne Yoshimi p-we (THE bOREDOMS et ooioo) en couv.
Signal To Noise#33, printemps 2004, 84 p. A4, US$ 4. POB 585, Winooski VT 05404, USA operations@signaltonoisemagazine.org ou le blog.
No Government poursuit son précieux travail d’historien de la scène rock alternative française avec au menu, cette fois, les excellents Al Kapott, Drei Oklok, Haine Brigade, OTH, ND... tout un tas de groupes que l’on se remémomera en ressortant la compil 1984 the Second par exemple. Bref, il y avait aussi une vie en-dehors de CHAOS... Mais où sont les Hot Bugs ?
No Government, 24 p A4, Adrenaline Records BP 2176 51081 Reims cedex


This zine is powered by nuclear energy, printed on bleached paper, uses glossy inks, not afraid by a soiled planet. A polluted planet feeds me!

01/12/2003

Quality Street #4 - décembre 2003


Barricata n°11, décembre 2003, 2.5 EUR
Ben ça alors, Barricata passe au grand format, à l’impression offset, et augmente de fait son tirage. Déchirant l’enveloppe kraft, surprise et déception m’envahissent tout d’abord. Je n’ai jamais vraiment aimé les fanzines qui « deviennent grands ». Lorsque, début 1990, l’un de mes premiers fanzines, The Gossip, passa de la photocopieuse à l’imprimerie, de la machine à écrire à la PAO, de quelques centaines d’exemplaires au millier (et bientôt 5.000), j’avais déjà éprouvé ce phénomène de rejet ; d’ailleurs j’y contribuai très peu, et seulement sous la contrainte des autres « gossipmen ». C’est exactement le même sentiment qui m’est revenu en découvrant ce Barricata #11, c’est comme çà, çà ne s’explique pas (si ça s’explique sûrement, mais à 75 € la séance d’une heure, je peux encore me passer de savoir pourquoi). L’imprimerie fabrique des produits identiques, en quantité infinie, tandis que le fanzine reste artisanal, au tirage forcément limité (cette limite étant la capacité mentale du fanzineur à accepter ces tâches abrutissantes que sont le pliage/découpage/agrafage). Oui mais voilà : Barricata fait partie de la «race» des gens qui font et non de ceux qui parlent et ne font rien (André Malraux, Espoir), alors on laissera ces considérations stériles au placard et on s’attardera longuement sur leur dossier « Pendant qu’on tue en Palestine » dont la citation introductive des Bérus n’est peut-être pas si anodine que cela puisque ce sont ces mêmes BxN que l’on retrouve un peu plus loin. Des BxN qui nous disent qu’ils n’ont pas grand chose à dire, que le buzz ils ne le comprennent pas vraiment, qu’ils pensaient juste faire un concert comme çà, parce que leur pote Brossard (programmenteur attitré des Trans) le leur a demandé. Innocents Bérus ? On se laisse aller à les croire sur parole. Papy Brossard est un filou, lui savait sûrement ce qu’il faisait : « passez donc faire un tour, comme en 86… », faire scintiller la flamme de la nostalgie, et comme Loran a justement la guitare qui le démange... Ces Bérus-là sont touchants de naïveté : « Là, j’apprends que ce sont les maisons de disques qui achètent les couv des magazines». Eh oui les gars, vous aurez droit à la couv de Rock & Folk malgré le fait que vous vouliez être sur celle de Punk Rawk… Marsu prend la suite, pour une itw qui viendra compléter celle de No Gov (cf. QS2) : « un concert des Bérus en 89 ça coûte combien ? », pas franchement utile, mais les historiens du rock apprécieront le moment voulu. Revenons à la Palestine : « 6 semaines sur une terre brûlée, récit fragmentaire ». Le précepte de base, celui qui déclenche ce franchissement de la Méditerranée est, en apparence, simple : « Parce que nous voulions juger par nous-mêmes. On ne délègue pas sa pensée sur un sujet aussi brûlant ». Positions bien discutables : pas besoin de mettre sa main au feu pour savoir que ça brûle… et que peut donner une immersion dans un état en guerre où tout mouvement est contrôlé, tout déplacement se doit d’être justifié ? Le début du récit irrite : une sorte de voyeurisme sourd de la prose, excitation mal cachée devant une société qui vit au rythme des fusils-mitrailleurs : tables de presse du Hamas, de la Djihad islamique, manifestation en armes d’une Brigade des Martyrs d’Al-Aqsa ? Oui, et alors ? Qu’est-ce ça change au sort des Palestiniens ? pensé-je… La citation de Malraux revient, lancinante… ceux qui parlent, qui regardent, ceux qui agissent… Mais de ce voyage, reviennent aussi deux interviews : l’une avec Michel Warschawski (A tombeau ouvert, éditions La Fabrique, 2003), l’autre avec Nassif, responsable d’une ONG à Ramallah. Finalement j’aurais aimé me contenter de cela, de ces témoignages des deux parties, celui d’un juif anti-sioniste, celui d’un palestinien de terrain, ceux de deux hommes qui œuvrent, de part et d’autre des murs et des barbelés, pour une improbable paix. Leurs propos sont simples, dénués d’artifices, essentiels. Le sensationnalisme du « M16 dans le dos » ne les affecte plus, il y a bien d’autres priorités. Eux agissent, les faire témoigner, c’est agir à leurs côtés. Merci pour cela, donc. Faire parler les étudiants, les paysans, les médecins, voilà le combat qu’aurait dû offrir plus largement Pâtre. Pas ce carnet de voyage teinté malgré tout de narcissisme. J’avoue que lire ensuite l’interview des Frelons ou des Apaches n’a pas été facile ; la futilité du rock’n roll ne m’ayant probablement jamais autant sauté aux yeux. D’ailleurs j’ai survolé. Pour en finir avec ce Barricata nouvelle formule, REFLEXes nous ramène alors sur la scène politique en évoquant les scènes musicales fascistes et néo-nazies en Europe. On s’abonne pour 10 EUR (3 n°). 11 chroniques zines.

Ceci m’amène tout naturellement à « Sur les terres du Rock Identitaire Français – Acte 2 » édité par Ras l’front. L’ex-gossipmen Matoo-Watoo, inventeur du multi-top chiottes en 1989 (cf. QS3 – à ce propos les Canadiens de Katalogue se demandent désormais qui est donc ce Matoo-Watoo qu’ils ne connaissent pas) me l’a fait parvenir en compagnie de ce superbe autocollant « Sauvez la démocratie, mangez un facho », détournement de l’ogre de Goya mais qui ,moi (nous), me ramène inévitablement aux délicieux Trisomie 21. Ce deuxième volume apparaît davantage comme un complément au précédent dossier qui reste lui indispensable, une mise à jour discographique et un « dictionnaire des citations ». L’ensemble est très descriptif (trop, à mon goût) et les dénonciations parfois tellement caricaturales qu’elles en deviennent inefficaces. Là encore, toute une série de bons conseils pour combattre le RIF, mais il eut été préférable, à mon humble avis, d’y ajouter une liste des actions effectivement menées sur le territoire. Parler de ce qui se fait est toujours plus efficace que de ce qui devrait se faire.

Kérosène n°2, automne 2003, A4, gratuit.
J’ai rencontré Dan de Kérosène l’été dernier à Montaigu. L’interview a été diffusée dans Sniffin’glue et retrace l’histoire du zine, des fondations nancéennes à l’exil montacutain. La nouvelle formule de Kéro, gratuite, séduit inexorablement. Et à chaque nouveau numéro un peu plus. L’ambiance graphique est celle que l’on connaît dans les zines américains, de Maximum RnR à Copper Press.Dans le n°2, les feu-Second Rate et Seven Hate sont à l’honneur. Itw bilans avec cette once de nostalgie qui pointe déjà avant même le round final. 1000 travels of Jawaharlal a trouvé un nom qui fait qu’on s’intéresse forcément à eux, bien joué. Le désinCarné Brotherfab évoque cette nouvelle réinCarnation stoner qu’est Caldera, une histoire de famille nous avoue-t-il d’emblée, mais cela n’empêche pas les questions cinglantes.
Pour rester en famille (celle, élargie, du metal), je signale la sortie « irminente » du bouquin de Fabien Hein : Hard rock, heavy metal, metal. Histoire, cultures et pratiquants. 320 pages qui tuent, Ozzy en est encore tout retourné (fallait pas le lire en faisant du quad). Je n’en dis pas plus, toujours une question de déontologie… ou de doigts dans la prise ?

Baywatch Korps n°1, 2003
Chose promise : Baywatch Korps. Un zine HxC (dans l’âme si ce n’est dans les groupes présentés) totalement allumé (pléonasme ?) dans la lignée de Trash d’encre ou de Massacre (et ce n’est pas vraiment un hasard, mais cela ne nous regarde pas). Du A5 bien roots, colle et ciseaux. Une nouvelle porno où l’on retrouve la désormais célèbre Sabrina (QS3), une itw de Bruce Campbell (Evil Dead) tout juste découpée dans TéléCinéObs. Bref du shit zine de pro (10 ans d’expérience, c’est comme le Nutella).



Daily Misquamacus n°9, 2003
DM m’a été ramené par G. (from GBH+support) de passage à Clermont. Un A5 bilingue metal punk-oi! avec des mini-posters A4 au centre (photos de concert) : un OK podium! pour skinhead en quelque sorte. Mais comme le type qui prend les photos doit être à peu près aussi grand que moi, on voit plus les crânes luisants des mecs devant lui que les groupes sur scène… Enfin, on y trouve une dizaine d'itw la plupart malheureusement réalisées par correspondance, me semble-t-il : The Warriors se contente de répondre par oui ou par non à des questions pourtant loin d’être inintéressantes (fallait pas les inviter), Litham groupe metal algérien ne pipera mot sur Bouteflika (on ne sait jamais), GBH rappelle à qui l’aurait oublié qu’il est un groupe punk. A propos de GBH (et pour ne plus en finir avec le copinage, et encore, là, on fleurte même avec l'auto-promotion), la tournée « GBH+support » qui démarre en janvier est celle d’imposteurs, n’hésitez pas à leur envoyer quelques tessons de bouteille au passage (et visez donc en priorité le grand à lunettes).

Funk-U n°8, fevrier 2002, 35 Francs
Funk-U sortait en 2002 son huitième et dernier numéro. Superbe zine style Abus Dangereux (avec CD donc) édité par le Mothership Funk Club de Paris, une asso avec à sa tête un troupeau de funkateers dont Blaise Wonder B, un vrai malade qui possède plus de 12 000 disques de funk. Impossible aujourd’hui de mettre la main sur un quelconque site web de cette asso (mais allez jeter un œil sur wegofunk.com, « l’univers des musiques afrogrooves », ou fonkadelica.com, ça déchire pas mal (faut monter le son) – ce dernier ayant toutefois vendu son âme à la fnac, on évitera de s’attarder trop longtemps car ça pop-up dans tous les coins). Funk-U avait mis Bigg Robb (Zapp) en couv, black bibendum ayant probablement tourné dans le «Fat» de Weird Al Yankovic. Le récit d’une renaissance, ou plutôt d’une nécessité d’aller de l’avant après le décès de Roger Troutman (l’une des inépuisables banques de données seventies pillées par les rappeurs US), abattu par son frère au sortir d’un session studio en 1999. Les clefs du succès du funk ? tout simple : « Le funk, c’est comme des macaronis au fromage, des hamburgers et de la pizza. Les gens aiment çà. En plus, le funk n’a pas d’effets négatifs ». Ben si quand même : ça fait grossir, man !

Excit n°4, été 2003, 2,5 EUR
Excit est basé en Vendée, des enfants de Rabbits, peut-être ? Vu de loin, ce prozine me rappelle Magic Mushroom du temps de sa splendeur, mais c’est sûrement dû à ce sous-titre : « indie support music » qui m’évoque irrémédiablement chemises à fleurs ou à pois (Floride), jeans gazelles, coupe au bol cheveux tombant pile-poil sur les yeux (super pénible), converse qui dégagent : the shoegazer style, en somme. Ouais, sauf que pour le baggy-sound faudra repasser (et, désormais, je ne vais pas m’en plaindre) : Cheval de Frise et Room 204 valent mieux que North Side et les Charlatans. L'indie music, ce n'est plus de l'indie pop, faudra s'y faire. Sanjam records livre clefs en main la façon de monter un label indé (merci), mais comme il tape dans l’emo, j’ai envie de trancher dans le vif (on sauvera quand même le split Second Rate/Flying donuts), ouais mais voilà, ils sont quand même nantais. Alors attendons encore un peu, le linge sale vous savez…

Les contacts:
Barricata c/o Crash disques 21 ter rue Voltaire 75011 Paris rashparis@hotmail.com
Baywatch Korps Simon Vandenplanque résidence Cèdre bleu appt 11 45B avenue de Lattre de Tassigny 59190 Hazebrouck
Daily Misquamacus pas de contact
Excit 19 bis rue du moulin 85390 Cheffois excit@free.fr
Funk-U 37 rue Claude Tillier 75012 Paris bsmprod@free.fr
Ras l'front BP 87 75561 Paris cedex 12
Kerosène 16 rue de l'égault 85600 Montaigu kerosenefanzine@wanadoo.fr
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Copper Press - Maximum RnR -
The Gossip

Quality Street ne fait pas grossir les femmes enceintes.

01/11/2003

Quality Street #3 - novembre 2003


Copper press n°16, été 2003, 96 p. 21x21, $5 (+ 1CD)

Depuis quelques temps déjà, CP s’est affirmé comme un incontournable d’une certaine (white) street culture US, laissant grand place aux graphistes et photographes et proposant toujours une mise en page osée, limite prétentieuse. Dans un style plus luxueux que MaximumRnR, mais pas forcément moins pertinent. Basé sur les rives du lac Michigan, juste en face des trottoirs arpentés par Steve Albini, l’ambiance oscille toujours entre HC et post-math rock, agrémenté comme il se doit de quelques pincées de skate. Ce coup-ci, les Giddy Motors ont (enfin) droit à 2 pages, auraient mérité plus, et mieux, alors on se rattrapera en réécoutant « Make it pop » (Fat Cat rcds). Via Tania est australienne et ouvre le CD, tant mieux pour elle, tant pis pour nous (méchanceté gratuite). On s’attardera plus longuement sur Matt Hulme, illustrateur à qui l’on doit la couv (déclinable en 2 versions : Him/Her) et 16 autres pages d’itw/dessins dans un style aussi torturé que les gribouillages de Daniel Johnston ou les ignobles Beavis & Butthead (mes références en la matière sont limitées). Hulme a cette magnifique phrase conclusive : « There’s nothing like a little Lego Chewbacca », on ne peut qu’applaudir. Notez que la méga-promo de Noël c’est la quasi intégrale CP 1 au 17 (le 4 est épuisé) pour 55$ (+6 ou 7 CD 20 titres), ajoutez-y, pauvres européens, 35$ de frais de port…ça calme.

Dig it! n°29, octobre 2003, 48 p A4, 4,5 EUR
Autant l’avouer d’emblée : en général, 95% du contenu de Dig it! m’est totalement inconnu. J’ai toujours eu l’impression que ce zine et moi vivions dans deux dimensions spatio-temporelles différentes (sans savoir vraiment lequel de nous deux est en phase avec les horloges atomiques qui règlent nos montres à quartz – c’est d’ailleurs probablement à cause de Dig it que je ne porte plus de montre. CQFD). Le garage, disons-le aussi c’est pas mon truc (complexe œdipien penseront certains). Alors si je vous parle du n°29, c’est qu’en couv il y a Turbonegro et qu’évidemment, pour une fois, je me sens un peu plus à l’aise (7 pages d’itw/compte-rendu de tournée à dévorer). Un peu plus loin, Martin Savage (du zine suédois du même nom) et deux de ses groupes du moment : les excellents Sons of Cyrus (rock qui tâche) et The Locomotions. Par contre, la période « post-Beat pré-heavy et la fusion post-Sgt pepper pré-prog de la pop et du psychédélisme » eh ben j’aime moins, mais c’est sûrement parce que je suis un peu sectaire.

Toxic Flyer n°34, 2003, 64 p A4, $0
Autre enfant illégitime du grand MRnR dont il a le format et la texture, ce TF à livraison annuelle se la joue davantage punk-rock. Le programme est très très chargé mais la plupart des itws ayant été réalisées par email (une véritable plaie), les échanges manquent de consistance, les réponses étant souvent trop sibyllines (KMFDM ou Candy Ass, par exemple). Porn Rock, Nashville Pussy, The Nuns et Toilets Boys y font quelques extras à placer évidemment en-dessous de la ceinture. Pour amateurs only. 18 kroniks zines.

Heart AttaCk
n°39, août 2003, 64 p, $0.5

Même genre que le précédent mais pur HxC style. Longue itw d'Evasion Kid à lire absolument. + Death Squad, End on End, Del Cielo. 41 kroniks zines.

Ker Bloom
, n°41, avril 2003, 10 p. A6, $2
Une courte nouvelle avec pour intro « sonore » les Sugarcubes. De l’opportunité de manifester pour des sans-papiers dans l’Amérique de la Dinde au moment où les bombes pleuvent sur Bagdad. Dans la pure tradition des perzines imprimés sur des presses clandestines.

Un fanzine à la taille de mes ambitions, n°9, septembre 2003, 12 p. A6, 1 €

Perzine entièrement graphique. Ce que Dominique A ou Philippe Katerine auraient probablement produits si au lieu d’une guitare on leur avait mis un crayon feutre entre les doigts. Ecole de la page blanche, un peu naïve, le quotidien d’une jeune nantaise qui croque ses contemporains avec une distance parfois troublante.

Katalogue n°3, automne 2003, 46 p. A4, Can$5
K s’inscrit dans la longue tradition des tribunes multi-thématiques où se mêlent textes politiques, réflexions sociétales, élucubrations absconses, reflets des personnalités quasi incompatibles qui composent donc ce qu’il faut bien appeler une rédaction. Un seul mot pouvait les réunir et leur fournir une ossature pour ce n°3 : rockstar. Un terme qui va se décliner en mots, en dessin, en roman-photo, photomontages, etc. Mention spéciale au multitop chiottes photographique dont la paternité sur notre continent revient au gossipman Matoo-Watoo. Livré avec un improbable et véritable coussin léopard et un bracelet taillé dans une cravate. Pour un prochain numéro, envoyez vos lettres d’amour à Staline. Ces Canadiens-là ont l’antigel qui tourne, on en redemande.



Il n’y a plus rien n°1, octobre 2001, 40 p. 3,11 EUR ou échange.
Emo HxC au menu principal de ce zine périrennais superbement imprimé. Yage, K-Fuel (ex-Kérosène), Burn Hollywood Burn et Song of Zarathustra laissent de longues itws. Mais j’ai préféré les billets « Il était une fois la scène harcore » et, surtout, « (Je suis un con) ». Le n°2 doit sortir en janvier sous format A5 « à l’arrache ».

Trash d’encre
n°2, 76 p. A5, 4 timbres.
Du zine ultra-roots dans une veine HxC grind metal : l’itw de simon du zine Massacre (retour à l'envoyeur) aussi inutile qu’hilarante. Une Sabrina qui se prend pour Virginie Despentes (la suite - avec la cousine rousse - dans Baywatch Korps n°1, on en parlera dans QS4), 2 pages to be "Aware". Côté kroniks y a tout ce que vous voulez : d’Axel Bauer à Daemusinem en passant par Bratisla Boys et Immortal… Bref, un peu de de tout et beaucoup de n’importe quoi dont 27 kroniks zines. Et en plus c'est super mal imprimé (Lo, faut la tèje ta jet d'encre!). L’indispensable zine du mois.

Wee Wee
n°8, 46 p. A5 + This heaven gives me migraine n°1, août 2003, 46 p. A5, 2 EUR.
WW revient (après 2 ans de silence) en split-zine avec l’ex-In dust we trust qui a désormais décider de faire du one-shot et de changer de nom à chaque zine (le revival des 80’s atteint aussi les zines, tant mieux!). La mise en page en tête-bêche (ou en 69 pour les non-philatélistes) est un peu gonflante mais c’est l’exercice qui veut ça (je crois que je préfère largement les common-zine car il y a une vraie démarche commune et pas une juxtaposition d’idées parfois incompatibles) Enfin, revenons à nos toulousains : WW nous charge d’un édito qui règle pas mal de comptes avec la prolifération de zine/webzine HxC. Si on ne peut qu’adhérer aux propos de David, il faut avouer qu’on sent derrière ces animosités une sorte de conflits générationels entre ceux qui on vu évoluer un mouvement depuis ses origines (en l’occurrence le HxC) et ceux qui prennent le train en marche et, voulant être calife à la place du calife, se montrent plus royalistes que le roi (phrase aussi contradictoire que le mouvement HxC actuel pris dans sa globalité). Les 8 pages d’itw de l’asso végétarienne et végétalienne d’informations sont à ce titre assez exaspérantes. Heureusement, Pat Herr Sang accorde une longue itw sur l’histoire de New Wave.

New Wave n°6, novembre 2003, 8 p. A3, 1,5 EUR.
Quelle couv généreuse ! Divine, l'acteur fétiche de John Waters, qui inventa la crête mohican en 1974 (film "Pink Flamingos") et dont s'est inspiré Sid Vicious pour "My way". Pourquoi ? Parce que Malcolm McLaren était aux States à cette époque, puisant des idées dans l'underground US et a ensuite recyclé sur les Sex Pistols (merci Pat'). Sinon, au sommaire, le festival Punkista (good job, MP), Dada Stunt Girls (riot Hollande), Liz McGrath (punk graphiste de LA), United Dead Artists (Blanquet et graphistes associés), l'année punk 1979 (dernière partie, déjà ?), une critique de la récup' punk par Naf Naf, un article sur une soirée goth par BB Coyotte. Et la suite (promise dans le n°5) de l’itw de Mark Perry ? Les n°1 à 5 sont disponibles en pochette avec un 45T de Flaming Demonics et un pins metal de la désormais célèbre chauve-souris (idéal pour aller voir Marilyn Manson) et tout ça pour seulement 8 EUR.
Carpe Diem n°1, sept. 2003, 48 p. A4, 2 EUR.
La newsletter Les Monkeys font leur zine prend de la galoche et des euros et devient zine payant. La scène clermontoise n’est toujours pas en reste avec l’itw de Crankset et le blind test de Noise Data. Mais écumer les fest de l’année leur a permis de rassembler un tas d’itw plutôt exhaustives, même si les questions sont un peu toujours les mêmes (ils l’avouent d’ailleurs euxmêmes …) : Candiria, Unfold, Sexypop, Tantrum, Snapcase, JR Ewing, Burning Heads. Du HC punk en couleur dominante donc. Une distro se met en place dans le même temps. A suivre.


Mass movement
n°14, été 2003, 144 p. A5, 5 EUR
Un package de 3 zines sous pochette plastique : MM punk rock et ses deux suppléments Thrash Metal et HC. Le thrash prend un sacré coup de vieux (ou se la joue revival?) : itw de Nuclear Assault, Anthrax, Testament, Vio-lence. Par contre, la discussion autour du thème « le thrash a 20 ans, et après ? » avec Martjin du zine Inside Knowledge (cf. QS#1), Ian du label Ground & Blackfish Rcd et le hurleur en chef de Screamer est plus qu’intéressante. Côté HC, ça commence avec Burn Your Bridges, ensuite Avail, Stalag 13, Broken Bones que j’ai eu la flemme de lire donc no comment. Dans le MM principal, on s’attardera sur les colonnes où chacun y va de son coup
de gueule. Les ricains qui s’y collent sont bien gentils : ils s’élèvent généreusement contre les Freedom fries et toasts qui vont remplacer les French fries et toasts, nous rappellent que quelques mots de leur vocabulaire est quand même directement issus du français, mais pendant ce temps-là, ils évitent de se poser des questions sur la légitimité de l’action de leur gouvernement en Irak. Peut-être devrait-on leur rappeler que les trois-quarts de leur vocabulaire vient du vieux français, avec ce qu’il leur restera de disponible après épuration linguistique, ils n’auront plus qu’à fermer définitivement leur gueule. 14 kroniks zines. Et puis allez quand même faire un tour sur le site, la rubrique nécro est pas mal.

Les contacts:
Carpe Diem : Julien Pilaert 6, rue Fernand Raynaud 63 000 Clermont-Ferrand
Copper press : PO Box 1601, Acme, Michigan 49 610, USA
Dig it! : c/o Armadillo 32, rue Pharaon 31 000 Toulouse digitfanzine@chez.com

Heartattack PO Box 848 Goleta, CA 93116 USA heartattack@ebullition.com
Il n’y a plus rien : Mickaël Merlet 11 cheminement Goya / Apt 1105 / 31100 Toulouse mickael_merlet@hotmail.com

Katalogue : Electric Body Productions Inc. 317 Manning Ave Toronto, Ontario, M6J 2K8 Canada
Ker Bloom : Artnoose PO Box 3525 Oakland CA 94 609 USA

Mass movement 12 West street, Aberkenfig, Bridgend, CF32 9BB, UK
New Wave : Celia BP6 75 462 Paris cedex 10

Toxic Flyer c/o Billy Whitfield PO Box 39158 Baltimore, MD 21212, USA toxicflyerzine@msn.com
Trash d’encre : Laurent Santi chemin de la rabasse 84 290 Ste Cécile-les-
Vignes
Un fanzine à la taille de mes ambitions : anne.bacheley@free.fr

Quality Street s'écoute aussi en stéréo!

01/10/2003

Quality Street #2 - octobre 2003




No Government n°47, 28 p. A4, 2
Sept pages d’une itw passionnante avec Marsu, l’ex-porte parole des BxN et véritable mémoire vivante du rock alternatif des années 80. Itw de Brigada Flores Magon, des Disasters et des Krays. 25 chroniques zines. A propos de NoGov, l’anthologie 1985-2000 est toujours disponible : un livre de 152 p. imprimées en offset qui retrace les meilleurs faits d’armes de ce fanzine, un best off des 45 premiers n° avec Les Rats, Les Sheriff, BxN, OTH, ReichOrgasm, Komintern Sect, des labels, des fanzines: le Silence de la rue, New Wave,Chaos productions, Combat Rock, etc. 20 quand même.


Black Lung n°10, été 03, 32 p. A4, 1,5 ou échange.
Zine HC à tendance skate-punk (au moins 7 photos ou dessins de skate) avec un courrier des lecteurs assez sauvage où, au vu du nombre de xx qui entourent les signataires, ça sent le sXe à plein nez. Itw des Reagan SS et de Infect, un excellent groupe HC brésilien 100% féminin, itw 39 Francs le kilo, nouveau groupe de «fastcore hurlé à tendance grind». 5 p de comptes-rendus de concert sur la moitié N de la France (Angers à Bruxelles, en passant par l’IDF et Reims), 20 kroniks zines HC (distro : Burn out).



Don’t care n°3, été 2003, 22 p. A4,1£
Jeune zine londonien au format A4 italien, couv. photocopie couleur où l’on va retrouver tous les clichés du punk : épingles à nourrice, doc martens, caractères découper/coller.
Itw de Beans, 4 ft fingers, Crashed Out, Choking victim, des articles sur les droits des animaux, sur la torture et les expérimentations animales par un responsable du site Londonpunks. Faut-il voir dans cet article l’irruption des punks à chien dans le fanzinat ? Les néo-punks londoniens nous font du Birgit Bardot avec 20 ans de retard, finiront-ils eux aussi fachos ? Pas de chroniques zines.


Voodoo Smile, n°8, 42 p. A4, 4
N° essentiellement consacré à l’année 1985 des Cure (The head on the door) : Bobby DJ sur NRJ, Bobby à Bercy, hello Ms Barbarian, discographie détaillée (promo, pressages brésilien, espagnol, japonais, etc.) les dates et les track-lists de chaque concert, l’année est passée au peigne fin (rien sur le Rainbow warrior cependant : Bobby n’y était vraiment pour rien). Itw des auteurs du livre Clinical prescriptions 1976-1987, du groupe rennais Insight et de Violet Stigmata.


Arrière plan n°8, juillet 03, 20 p. A5, prix libre
Un drôle de zine des environs de Chambéry: des private jokes et de la grosse déconne comme ingrédients principaux: «kroniks et débilités en tous genres, concerts inin-téressants». Si vous êtes fans de You fuck my wife and you like that, Chili con bitches ou John Claudel c’est pour vous. Interview de Zu en passant, et puis quelques perles de scènes (rubrique Frazalacons): « C’est en ce moment shabbat ? » (Purple teeth), « C’est quoi un jack ? » (John Claudel). Par les animateurs de l’asso Body Farm.

L’ordonnance n°1, février 03, 32 p. A4, 2
L’ordonnance nous rassure dans son édito: le rock n’est pas mort! Ouf! Et il nous le prouverait donc avec un sommaire « indé-pop-wave française », à savoir : Patrick Eudeline, Madinkà (vous savez, les clones d’Indochine 2001), Daisybox (vous savez, les clones d’Indochine 2002), HF Thiéfaine. Des comptes-rendus de concert (tous au Zénith) où la jeunesse parisienne frôle la débauche : JL Aubert, Indochine (où il y avait pleins de corbeaux goths, ouhlala), Bowie, Noir Désir. Un zine qui n’a peur de rien et propose des interviews super engagées et super profondes : «L’arrivée de la droite au pouvoir est-elle une menace pour le rock en France?», «Le rock est-il mort?» (question posée à tous les groupes), «Que penses-tu des utopies?», «Aimez-vous les interviews?», etc., il y en a des pages et des pages, je me demande même si c’est pas Nicola Sirkis qui les écrit. Un dernier extrait qui vous permettra de juger le niveau de ce zine de bourgeois parisiens : « A la sortie, dans le hall du Zénith, les stands du MRAP, SCALP et autres CIRC, où chacun fait le plein de tracts qu’il ne lira peut-être jamais, mais c’est déjà bien que ces assoces existent » !!! Vous pouvez envoyer vos mails d’insultes à stokker@free.fr.

High powered n°3, 2000, 60 p. A4, 20 F
Ouaips, je sais c'est pas tout jeune. Mais juste l'envie de saluer ce zine HxC DIY entièrement écrit à la main et mis en page aux ciseaux à la colle UHU. Une itw de No Innocent victim, groupe de HC chrétien, des reports sur les scènes portugaise et limougeaude et des tonnes de kroniks disques. S'il passe sur une distro, n'hésitez pas.




Missing you is killing me, chapitre 1, été 03, 1 (distro Burn out)
Un perzine inspiré par Waiting for an angel. Quelques jours d'écriture, étalés sur 6 mois, d'un étudiant-infimier en première année. Une "inaccessible" étudiante de troisième année, Marie, qui revient comme un leitmotiv. Le problème du tatouage pour faire un stage infirmier. Ne pas dormir pendant la canicule. Le suicide au doliprane. Bio de Danone. L'écriture est assez inégale, des passages vraiment intenses, d'autres totalement plats. La vie d'un étudiant ? A suivre en tout cas.


Punk Planet n°52, dec. 02, 178 p A4, 5$
PP est une sorte de MaxRnR intello, mélangeant musique et débats de société. En Une, un dossier sur le porno punk (filles tatouées, percées, cheveux colorés et adeptes de la DIY attitude (!) où comment les codes tribaux issus des nouveaux courants musicaux investissent désormais l'industrie du cybersexe. Denali en itw :"c'est drôle le punk : c'est censé être contre les règles, mais dès que tu es étiqueté 'groupe punk' tu dois suivre des règles très strictes". Une itw fondamentale de Michael Parenti, un philosophe qui se bat pour une plus grande justice sociale aux USA, et une diminution de leur interventionnisme impérialiste (une voix bien discordante dans le contexte patriotique post 11-09). Il montre aussi comment Georges II et son crew ont profité du 11-09 pour instaurer de nouvelles taxes et augmenté le budget militaire ($400 Milliards aujourd'hui) et réorienté toute leur politique nationale et étrangère vers une sauvegarde des intérêts des Fortune 500 (les 500 entreprises les plus riches). And also : Hissyfits (riot grrrls), Blow back (riot mnnnn), Christian Marclay (pump up the volume, mp), un article sur la White power music aux Usa... bref, c'est comme toujours tellement puissant qu'on se met à aimer, un temps, les Américains (enfin, ceux-là).

Burn out n°9, sept 03, 76 p. A4, 2
Attention gros calibre : au moins 500 chroniques disques, rien n'échappe à Phil Kieffer et sa bande d'activistes, véritables RG du HC punk (mais aussi du rock expé : 3 acoustic cymbals par ex.), bref de la scène alternative. 25 kronik zines, itw de Pignation, Crowpath, Cattle press, Costa's Cake House (ma vue a baissé de 2 dixièmes) et Hurtmold (du math rock brésilien à se procurer urgemment), les 10 pages de distro Burn out (où l'on retrouve les sus-cités), les billets de Flo (Dead for a minute/fanzine Cliché) et Phil sur la révolution culturelle situationniste 50 ans après (pour faire court). Et puis n'oubliez pas d'aller faire une raffle sur Shogun rcds.


Rad Party n°33, 100 p. A6, 2
Dans la plus pure tradition du perzine rock à la Plus jamais malade en auto, RP se démarque par une productivité époustoufflante, par ce style graphique inimitable (tout est manuscrit) et par une vraie qualité littéraire. Entre errances sentimentales, errances dans l'underground parisien (plutôt marqué HxC), errances discographiques (des feelings plus que des chroniques de disques, on apprécie la nuance), ça tranche forcément avec la presse rock mainstream (que monsieur Steph fréquente de très près pourtant), mais c'est bien là l'essence des bons perzines. A découvrir absolument, pour adultes et adolescents.

Plus Rien n°16, 12 p. A5, 1 timbre.
Feuille d’infos support écrit de l’émission « Ecrasons la vermine » sur Radio Campus Lille. Fanzine orienté punk, mais proposant également des critiques de films bien loin des Cahiers du Cinéma, ce dont on ne se plaindra pas. Des billets d’humeur ou de réflexion sur la société, qui sont loin d’être à côté de la plaque : « Pourquoi la ville est malsaine ou comment il est difficile d’être punk aujourd’hui » ou encore « L’alimentation bio et les inégalités sociales ». Chroniques disques et actus des zines en sus.

Kangourou n°18, 30 p. A4, 2,50
Dernier bastion du fanzinat punk de la région clermontoise, le zine de Pascal est toujours une mine d’infos sur toute la scène punk française. Des pages bourrées à craquer de news, 9 chroniques zines, des itw des vieux de la vieille : Parabellum, Klasse Kriminale, BB Coyotte (illustrateur qui traîne dans le fanzinat depuis le milieu des années 80 et qui a des choses intéressantes à dire), et des plus jeunes (Real Mc Kenzies, Dobermann, Skuds and panic people). Deux pages de comptes-rendus musclés du sommet du G8 en Suisse. Et puis bcp de kroniks disques.
zines, des itw des vieux de la vieille : Parabellum, Klasse Kriminale, BB Coyotte (illustrateur qui traîne dans le fanzinat depuis le milieu des années 80 et qui a des choses intéressantes à dire), et des plus jeunes (Real Mc Kenzies, Dobermann, Skuds and panic people). Deux pages de comptes-rendus musclés du sommet du G8 en Suisse. Et puis bcp de kroniks disques.

Eclectic Metal Art n°1, 28 p. A4,3
Un créneau qui va du heavy au black extreme selon la couv. Cela passe aussi par The Gathering et Lacuna Coil dont on trouve un historique détaillé (discographie et line-up). La partition manuscrite du morceau «Elvenpath» de Nightwish est totalement hallucinante, un sacré boulot de quelqu’un qui a de l’oreille (le staccato sur le premier A5 de la 7e mesure du riff 4X1 fallait le trouver). 3 pages sur les vampires, la photo de la Sierra Cosworth des metalleux dijonnais Eclectika, des comptes-rendus de concerts de Dungortheb, The Gathering/Pale forest, Strapping Young Lad, parfois très détaillés (vous trouverez la marque des guitares et la couleur des tenues vestimentaires) et une itw, la seule, de Misanthrope. Un zine qui débute mais qui promet.

Les contacts
Burn Out c/o Phil Kieffer 37, rue du Mont d'Arène 51100 Reims
Punk Planet PO Box 57479 Chicago, IL 60657, USA
High Powered c/o Wilfried Touzalin 1, rue du Faubourg St Georges 87700 Aixe s/Vienne
Voodoo Smile 202, avenue de Lattre de Tassigny 83130 La Garde voodoo.smile@wanadoo.fr
Eclectic Metal Art c/o Sébastien Regnier 15 rue du château d'eau 21160 Corcelles les Monts Arrière Plan 5 square des floralies 73000 Bassens
Kangourou c/o Pascal Brulé hlm Gandaillat bat 3 63370 Lempdes brule.pascal@free.fr
Missing you is killing me c/o Marc Navel La grange neuve 01400 Chatillon sur Chalaronne trashfastdie@free.fr
No Government c/o Adrenaline records BP 2176 51081 Reims juliette.dazy@wanadoo.fr
Black Lung c/o Alex Simon 57 avenue du Général Morand 91600 Savigny-sur-Orge blacklung77@hotmail.com -
Plus rien KALIMERO, BP 21, 59007 LILLE cedex plus@no-log.org
Don't Care punxnotdead25223@aol.com
Rad Party c/o Small Budget Productions (Stéphane) BP n°07 78110 Le Vésinet cedex

Quality Street peut être volé, emprunté voire photocopillé à volonté. Il peut également être téléchargé gratuitement via Soulseek.