30/09/2014
Daedalus, n°1, Octobre 2014, Saint-Malo, France
Ce zine comporte 32 pages A4 en quadri avec une très belle qualité d'impression, couverture cartonnée pelliculée mate. Une compilation digitale 9 titres (dont des inédits) est associée au zine. Au sommaire : The Grief et Norscq, Black Boys on Moped, Undobar, We Are Van Peebles, Dead Swallows, des chroniques concerts et disques, et les ragots d'intramuros.
Facebook : ici
Commande zine et compil : ici
PDF du numéro 1 : ici
31/07/2014
Conférence sur les zines musicaux et le DIY
Seront évoqués (dans le désordre - liste non limitative) : Sniffin'Glue, Pogo Tango, Demostaz, Foetustriel, Vendetta, Bondage, Arrière-plan, Armageddon, The Gossip, West Bay Dadaist, Bordel 666, Panache, Ripped & Torn, Jamming, Koid9, High Powered, Contradiction, On A Faim, Je Vous Emmerde, No Government, Heartland, Obsküre, Alliage, Magic Mushroom, Twice, Premonition, Another View, Search & Destroy, Boy's Own, Jellyfish, L'index... et aussi : Monte Cazazza, Mark Perry, Matoo-Watoo, Genesis P-orridge, Franck Vergeade, Dimitroy, Shane McGowan, Bruce Pavitt, Valhalla Vale, Pousse-Moussu...
25/08/2011
New Waves, Paris, France, n°8 - 1991
New Waves n°8, avril 1991 |
En 1989, l'équipe du zine tente alors l'aventure média de masse en s'associant avec la SARL B.D.; le mégazine SUB-ROCK émerge en mars 1990, reprenant le format originel de New Wave (un mégazine est "un magazine professionnellement réalisé mais avec un esprit fanzine" selon le communiqué de presse de l'époque). Tout cela tourne court (4 n°) et les équipes de direction et de rédaction se séparent dans la douleur. Sub-Rock ressort une dernière fois, sous format magazine classique, avec une couv' en quadrichromie, une mise en page sans originalité et un flexi des VRP... un Sub-Rock n°5 fantomatique, bien loin de l'état d'esprit originel.
Aline et Patrice Richard créent alors New Waves, édité par l'association APMC à partir de l'été 1990. Le S final est ajouté pour se démarquer du courant "new wave", appellation que les eighties se sont chargé de réduire aux courants post-punk portés par The Cure. Le lien avec le fanzine passé se fait via la numérotation puisque le premier numéro est le n°6..., attention faut suivre. Il apparaît sous un format plus réduit et sur papier recyclé, imitant les zines US tels que Maximum Rock'n'roll. Particularité pourtant : le zine est distribué gratuitement (enfin à partir du n°6, le n°5 -été 1990, une sorte de n°0- était encore payant, ouais, je vous avais bien dit qu'il fallait suivre). La publication s'arrête une nouvelle fois après 11 n°, car Aline et Patrice s'investissent davantage dans l'univers manga et publient le mangazine Celia.
New Wave (sans S) reviendra une nouvelle (dernière?) fois sur la scène papier en 2002 avec le retour au format 38x28 des 80's pour une quinzaine de numéros mêlant rétrospective et actualités alternatives. P. Herr Sang relate sa vision de l'aventure NW en détail ici et là.
Toutes les activités de l'association Célia ici
New Wave n°2, 1980 scanné par la Fanzinothèque (ici), résolution basse, pages tronquées
New Wave n°30, 1987 scanné par la Fanzinothèque (ici), résolution basse, pages tronquées
15/05/2011
Armageddon, n°0 bis, Nantes, France, 1992
Cet "échantillon commercial" était destiné à trouver des annonceurs, apparemment cela n'a pas été concluant car il n'y a pas eu de suite "mainstream"...
Armageddon, n°0, Nantes, France, 1992
26/03/2011
Bordel 666 n°0, Nantes, France, 1984
Sommaire: Les Collabos, Reich Orgasm, Angelic Upstarts, Les Cadavres, Vatican, Nina Kuss.
Magic Mushroom n°0, Saint-Malo, France, 1991
Lancé en février 1991, à l'occasion de la première édition du festival La Route du Rock - un autre succès qui dure -, le fanzine est alors édité par l'association malouine Sidérant. Dès le numéro 1, le fanzine migre officiellement à Paris (association Psylöh), d'où il monte en puissance progressivement en développant un réseau national de dépôt-vente. Côté rédactionnel, il se spécialise dans la culture pop, un créneau qu'ont partiellement abandonné les Inrockuptibles dans la première moitié des années 90. Il passe à la distribution nationale en 1995 et laisse tomber pour l'occasion le côté "Mushroom".
Notez que ce premier numéro fait la part belle à des styles musicaux pas franchement pop (Chumbawamba) voire franchement "obsküres" (Killing Joke)...
06/06/2009
Scotch + Penicillin, Rennes, France, 1995-2009
Les perzines, littéralement "zines personnels", sont les ancêtres des blogs. Des journaux intimes édités à quelques exemplaires sur papier. Il en existe dans tous les domaines, mais c'est surtout dans le monde de la bande-dessinée que ce support a connu le plus fort développement, nombre de dessinateurs s'étant fait connaître auprès d'éditeurs par ce biais. Ces perzines sont alors essentiellement graphiques: des carnets de dessins, des collections de travaux, des esquisses diverses, que l'artiste finit par publier à faible tirage. Il n'y a pas forcément de cohérence interne, de suite logique... Pourtant, parmi les perzines graphiques, certains racontent "au quotidien" la vie de leur auteur. Rad Party est un inestimable témoignage sur la vie nocturne de la scène "rock" (surtout HxC) parisienne. Plus jamais malade en auto est plus centré indie pop. C'est aussi le cas de S&P, publié par Tony Papin, depuis 1995. C'est en vidant mes derniers cartons de fanzines ramenés depuis Clermont que je suis retombé sur les 17 premiers numéros de ce zine de 8 pages format A6. Le n°17 datait de décembre 2002.
S&P c'est avant tout un dessin épuré, un trait saccadé, un "gribouillage" direct. C'est un artiste qui se cherche et c'est amusant de voir l'évolution du coup de crayon d'année en année. Mais S&P c'est surtout un regard faussement naïf sur le monde de tous les jours. Tony Papin se saisit des multiples pensées - graves, fantasques, incongrues, idiotes parfois - qui nous assaillent tous à chaque instant et les immortalise dans un dessin, un strip, ou une pensée. C'est souvent désopilant.

- "Après avoir mangé du chocolat, si on se brosse les dents, on a un goût de After Eight" (S&P, n°14, 1999).
- "Est-ce que mes parents me préfèrent à Thalassa ?"(S&P, n°14, 1999)
- "Le sang qui irrigue actuellement votre cerveau était dans vos chaussures il y a peine quelques secondes" (S&P, n°16, juin 2000)
Remis dans leur contexte, ces dessins bêbêtes s'inscrivent comme la bande-son idéale de la "nouvelle chanson française" des années 90 (la "chanson bêbête" justement, comme l'avait baptisée un peu trop hâtivement Libé): Katerine et Dominique A en tête.

Dans la même veine, Un fanzine à la taille de mes ambitions, publié par Anne Bacheley, à Nantes entre 2001 et 2005, et que j'avais interviewé dans Sniffin'Glue.
Scotch+Penicillin, c'est ici
01/01/2006
Quality Street #8 - janvier 2006

« C'était un signe des temps, trois gosses se demandant : Qu'allons nous faire ce soir? Graver nos noms dans l'histoire » (Les Nus / excellemment repris par Dominic Sonic). Et pourquoi pas graver son nom dans l'histoire avec un petit h, non celle d'une Humanité universalisée, mais celle de la marge oubliée des livres d'histoire, une histoire alternative que chacun refera à sa sauce ad hoc, celle pour qui les archives officielles n'ont pas de place, celle de la rue, celle qui se raconte dans les zines, celle que l'on se raconte quand on a envie d'autre chose qu'une fin de soirée teintée d'un zeste de féminité. Entrer dans l'histoire en éditant un zine ? Et pourquoi pas ? Est-ce une illusion ou bien y aurait-il, désormais, une réelle tendance à la mise en lumière de la presse alternative ? Pas moins de trois rendez-vous consacrés aux fanzines en ce début décembre 2005 (le Vip à St Nazaire, la Lune des Pirates à Amiens, le DIY Boogie à Paris...). Les blogs auraient-ils redonner le goût de l'écriture ? Et du blog au papier, il n'y aurait finalement qu'un cable d'imprimante à électriser ? Laissons aux sociologues le soin d'analyser cette effervescence fanzinesque et aux biogéographes d'estimer l'impact sur les forêts de cette recrudescence de l'activité des photocopieuses (impact dont on conscience certains zines : Copper Press, LE zine de Chicago, ironisait dans l'appel à abonnement de son numéro 21 : « CP utilise du papier. CP sait que le papier vient des arbres. CP vit dans le Michigan. Le Michigan possède beaucoup beaucoup d'arbres. CP pense qu'il y a beaucoup d'arbres. CP utilise de l'encre aussi. CP dort bien la nuit, etc. » Alors contentons-nous de savourer ce fait : de plus en plus de gens font des zines. Au DIY Boogie, les zineurs avaient entre 12 et 52 ans. Encore un petit effort, et les zines remplaceront le Monopoly : de 7 à 77 ans. Signes probables d'une méfiance accrue vis-à-vis de la presse commerciale, contre-coup de la désinformation grandissante, chacun y va de sa prose et son regard sur le monde. Du rock et d'autres choses. Et c'est tant mieux.



01/05/2004
Quality Street #7 - mai 2004



Onzième opus consacré à la « Passion du Christ » selon BVB : free-party (Jay-sus premier teufeur), sexe hardcore (Marie-Madeleine dans tous ses états) et 8°6 au pays des travellers à sandales : « Alors voilà: tu sauves le monde, t’organises des teufs, tu multiplies les pains, j’en passe et des meilleures… et en échange t’as quoi ? DES CLOUS! »). Une évangile revue et corrigée qui prolonge en quelque sorte la mission œcuménique entamée dans BVB#10 par un croustillant et brillant compte-rendu de tournée des messes de Noël. Devenue chronique habituelle, la baston du mois entre skins, cette fois-ci à Ménilmontant (Paris history X). Et puis un peu de littérature avec l’auteur de polars noir Donald Goines. BVB est un zine sans adresse, dispo sur Rennes et Paris.

« On a tous des souvenirs à New York, même sans jamais y être allé », une phrase choppée dans Bloom#1, un nouveau perzine, simple feuille A4 recto/verso, né en début d’année mais déjà paru 3 fois. Des dessins ultra-cheap, des textes courts mais plutôt pertinents, réflexions « en passant » sur ce que le rock peut représenter dans la vie d’une jeune Parisienne. Je ne résiste pas au plaisir (inédit, ici) de vous livrer les réponses d’Elodie à mon questionnaire sur les zines. Histoire de rappeler qu’on peut avoir 18 ans et avoir compris ce que DiY signifie (suffit-il d’être un vieux con blasé pour avoir pu penser le contraire ?).
Première fois ? Bloom est mon premier fanzine, commencé en janvier 2004. Avant, j’avais été rédactrice en chef pendant deux ans du journal de mon lycée – l’Indiscret. Et puis, en primaire, j’écrivais quelque chose comme La gazette d’Herblay (!). Un faux journal, imitation des « grands ».
Envie ? Ce n’est pas vraiment une idée neuve pour moi. J’imagine que ça date de la fameuse gazette d’Herblay. Sortir un journal, un zine : c’est voir éclore la pensée libre, enfin. Surtout, un fanzine c’est l’espace. J’adore l’esprit do it yourself, les punks. « England’s dreaming : les Sex Pistols et le punk » (Jon Savage) m’a réellement donné l’envie de faire un fanzine. Une claque. Je me suis dit : « Waouh ! Je vais faire mon fanzine ». Evidemment, pas pour le revival. Pas un truc nostalgique. J’aime écrire, voilà. J’aime aussi le rock. Un fanzine : écrire le rock. Essayer de rendre des rythmes. Alors c’est devenu une évidence.
Objectif ? Objectif : pas d’objectifs. Non pas que ce soit un projet à la dérive, inorganisé. Mais j’écris plus par envie, par coup de cœur, que par programme, par sommaire ou par objectif. Bien sûr, certains thèmes sont récurrents : le rock, l’écriture. Ce n’est pas nécessairement un projet original, il s’agit surtout de s’exprimer. De partager. J’essaie d’interviewer quelques artistes peu connus que j’apprécie, et là Internet me sert énormément.
Gratuit ? Résolument gratuit ! Parce que les mots le sont, après tout. Parce qu’un fanzine payant, ça me choque un peu. Les feuilles punks qui sortaient en 77 ne l’étaient pas. Ç’aurait été aberrant. But non lucratif, la passion est première. De toute façon, comment donner un prix à ce qu’on fait ? Le fanzine, c’est une catégorie de la presse, mais c’est aussi totalement différent. J’écris ce que je veux, je ne me sens pas obligée de plaire. Après, je comprends totalement qu’on envoie un timbre ou deux contre un fanzine. C’est même normal. On paie l’expédition, rien de plus. Mais faire payer le fanzine, c’est s’enchaîner à une formule – c’est transformer le fanzine en objet de consommation, alors qu’il représente précisément le contraire. Un prix, ça implique aussi une relation verticale vendeur-acheteur. Ça peut miner l’échange.
Webzines = mort des fanzines ? Je ne crois pas. Le net reste un espace impersonnel, un réseau où tout va vite – rien ne reste réellement. Le net et le papier : des supports différents. On ne fait pas la même chose ; le net c’est réellement sans limites, un média formidable, le monde. Le fanzine, souvent, ça reste local, confidentiel. C’est une autre approche de l’information, et des lecteurs. On connaît généralement la plupart de ses lecteurs avec un fanzine. L’échange est plus facile. Le net demeure élitiste. Limiter le fanzine au webzine (ou plutôt remplacer l’un par l’autre), c’est perdre une certaine catégorie de lecteurs. C’est privilégier les contacts abstraits, de loin. Les webzines sont très différents des fanzines, peut-être plus/mieux organisés. Le fanzine compte un nombre de rédacteurs très limité (souvent un seul d’ailleurs), sans hiérarchie ; le webzine me semble plus construit. La mort du fanzine papier ? Pas pour demain ! Internet ne remplace pas tout. Le fanzine papier, c’est la rue, les contacts directs, la ville – tout un arrière-plan urbain. Bouquins papiers contre bouquins électroniques, c’est la même question. Finalement, on devrait peut-être penser complémentarité des deux.
La spécificité du fanzine ? Le support ! Le papier, la feuille. C’est émouvant. L’objet. Je ne suis pas fétichiste, mais j’ai toujours préféré le papier aux pages net, les lettres aux mails. Le fanzine : ancré dans la réalité. Tu le sens exister. Un fanzine : un univers, forcément inédit. Un monde minuscule. Une tentative d’art, même humble, même timide.
Prière d'un soir n°8, A5, xrx, gratuit
Quatre ans d’absence et un retour peu remarqué pour cette newsletter metal vendéenne plutôt iconoclaste puisqu’il n’y a ni news, ni chroniques mais cinq itws. Les questions posées aux groupes (Unleashed, Trepalium, Disgust, Ipsum et Zuul FX) sont toujours les mêmes, ce qui rend la lecture un peu pénible, mais certaines sortent quand même du lot: « Disgust, quelle position avez-vous du christianisme (sic) ? » « Je hais les religions (toutes), toutes formes d’esclavage passif ki détruit l’aptitude à penser par soi-même… Je m’intéresse au ‘‘Left-hand path’‘… » qui, rappelons-le, est aussi une forme de religion, mais assimilée au satanisme (les Sétiens notamment)…

Bandoppler n°3, $4.5, offset couleur.
Très proche musicalement de Copper Press, Bandoppler est un zine plus "esthétisant", avec ce côté prétentieux-à-deux-balles que l'on connaît tant de ce côté-ci de l'Atlantique, rue de Rivoli. Non pas que le zine soit mauvais, loin de là, mais à force de toujours chercher l'originalité dans le traitement des sujets (l'itw de Nick Cave est du style vieux pôtes de chambrée sur le retour - ce que Sieur Cave goûte moyennement), on succombe facilement à la vanité (un conseil : réécouter l'intro du premier LP de Diabologum, et s'en convaincre). Les dessins est les strips sont par contre excellents.


Ceci est un zine punk anti-spéciste, libertaire et vegan. Il s’est donné la tâche de présenter, sans aucune volonté de prosélytisme selon l’édito, le spécisme et tous ses avatars (pas mal de définitions permettent de faire une bonne mise à niveau (ainsi, on retiendra avec intérêt que les crudivégétaliens ne sont pas des gens amateurs de mots croisés et que les fructariens ne sont pas des fainéants)). Pour se convaincre de la maltraitance des animaux de ferme, une certaine Brigitte A. nous propose de « suivre la vie d’un des ‘‘pensionnaires’‘ de l’élevage : enlèvement, séquestration, engraissement, transport et abattage », ouh là, c’est du sérieux, elle pourrait peut-être proposer son concept à TF1 : La Ferme des Célébrités, avec engraissage et abattage au menu. Puisqu’on est dans le créneau star de la télé, ALF est aussi l’Animal Liberation Front. Apparemment il suffit de libérer un animal pour en faire partie (mais détacher la laisse du chien de votre voisin ne suffit pas). Précision du zine: ce nest pas parce que les Alfistes sont cagoulés qu’ils font partie de l’IRA (l'amalgame est si vite faite n). Paradoxe incroyable, ils n’hésitent pas à interviewer Kangourou zine (alors si c’est pas de l’exploitation gratuite des animaux, ça...). Et puis, comme toujours, des recettes, des liens (dont un pour pouvoir s’acheter des chaussures 100% synthétiques – mais rien sur le déodorant qui devrait aller avec), et des conseils : j’ai particulièrement apprécié « Rendre son chien et son chat végétariens ». L'été approchant, s'ils avaient une recette pour rendre les moustiques végétariens, j'apprécierai grave.

La conception de ce fanzine a nécessité l'asservissement d'une souris de type Microsoft Wheel Mouse Serial 83351-576. Celle-ci a dû être abattue après usage, mais par solidarité idéologique avec nos lecteurs vegans, elle n'a pas été mangée.
10/04/2004
Quality Street #6 - avril 2004
18/01/2004
Zine it yourself : les fanzines punks


Publié dans Kick Ass Magazine, n°3, janvier 2004
01/01/2004
Quality Street #5 - janvier 2004
L’image du paysage fanzinesque hexagonal peut-elle être saisie fidèlement à travers les recensements de l’Officiel ou de la Fanzinothèque ? Si l’on croise ces deux sources de données, les zines punks tiennent le haut du pavé, même si, il faut bien l’avouer, le punk est désormais une catégorie-poubelle où l’on y met un peu tout et n’importe quoi. Grands absents des recensements, les zines HxC sont pourtant loin d’être inexistants. Par culture d’un underground quasi intégriste, par rejet de cette inavouable adulation du rock business qui transparaît – car c’est le nerf de la « guerre » – dans tous les autres styles musicaux (punk compris), le zine HC se montre moins enclin à se faire ficher, se faire adouber par une quelconque institution, même philanthropique (la fanzino, par exemple). L’activité fanzinesque du HC est pourtant toujours importante : Burn Out #9, Black Lung #11, WeeWee #8, DimWit #2. Ce dernier ouvre avec une itw de Costa’s Cake House, des mecs qui se sentent concernés par l’environnement, c’est bien, c’est bien, il en faut aussi. Le chanteur d’Unholy Grave nous apprend que son batteur a un ordinateur et qu’Internet, c’est super, merci le Japon ! Heureusement le niveau se relève carrément avec Submerge et Abstraction qui témoignent de l’engagement dans la scène HxC : groupe, zine, label, distro. Quelques conseils de lectures inutiles et 20 kroniks zines pour finir. Fecal Forces Zeen #7 lui vient de Croatie et s’est fait raccourcir : il revient au format A5 que l’on aime tant. Ce n°7 est estampillé « Evil issue », succédant aux « Flesh » (#6 : SM bondage rock, sexe alternatif) et « Chaos » issues. Un label qui donne le ton puisque le zine s’ouvre par une lettre, assez sidérante ma foi, de deux révérends wogss californiens (église anarcho-gnostique thélémique éditant le zine Daemonolatria 696) revenant sur la publication récurrente dans FFZ d’écrits de Crowley ou des Neuf Commandements sataniques de Lavey. Turbulence fait le point sur l’occulture (la culture occulte populaire, c’est-à-dire sans gourous ou « sorciers autorisés »), sur l’état d’avancement des travaux de l’Association des Astronautes Autonomes (dont le projet, rappelons-le, est de construire une navette spatiale afin d’organiser des raves dans l’espace (les free-parteux ont intérêt à mettre de l’argent de côté dès maintenant) et de pratiquer le sexe en gravité zéro (Mickaël Youn en fait-il partie ?). Vous aurez même le droit à la réponse à la question « Do you think all Satanism sucks ? ». Ce zine est vraiment hallucinant et la recension des zines punk-HC croates est indispensable !
Vicomte de Neurasthénie, n°3, 2002, 1 €
N’éteignez pas vos bougies ! Le Vicomte de Neurasthénie, zine black metal, est de retour. Un billet d’une page « Chrétiens et métalleux » où un curé d’Orange, né en 68 et vicaire depuis 94, nous apprend que « non, les metalleux ne sont pas des idiots », « certains jouent même très bien de la guitare », « seuls quelques-uns sont des tueurs de prêtres (sic) », etc. Et en plus, une suite est prévue. Plus loin, en toute logique, 2 pages sur « Qu’est-ce que le satanisme ? » et puis, rassurez-vous, les habituelles pages consacrées à Atari. Ben quoi, On a le droit de tuer des prêtres, profaner des tombes et aimer Pacman, non ? 17 kroniks zines (BM en grande partie), compil CDR en option.
Les Litanies Infernales n°1
Un zine imprimé à 81 exemplaires et dédié à l’art extrême ; en réalité, la scène pagan black metal française (où l’on constate que les projets solos sont désormais légions). Ce zine est mort mais des copies tournent encore sur les distros.
Newsgrave n°5, 2002, $5
Pour en finir avec le sombre, Newsgrave, un zine gothic d’Hollywood qui reprend le flambeau abandonné par Propaganda (New York) puisque ce dernier est désormais majoritairement axé fétichisme (le sous-titre « Gothic chronicle » y est devenu « For women and men »). Fear Cult est en itw et en poster. Baby Fiend (la fille de Bela Lugosi) nous explique qu’en vertu des lois de l’Etat de Californie, Universal pourra fabriquer des GI-Joe à tête de vampire (celle de son père) sans lui reverser le moindre droit. Le vampire vampirisé en quelque sorte. Itw de Velvet Eden, représentants de la mouvance gothic queer (ou J-rock visualkei si vous préférez), qui a forcément splitté depuis (c’est la règle dans le J-rock). Une rubrique originale enfin : comment réussir vos photos lors de concerts gothiques (où l’art de ne pas utiliser le flash).
French Violation n°8, 2003, 4,5€
FV suit l’actualité des Depeche Mode : ce numéro est consacré à la sortie de Counterfeit² de Martin Gore. Comme tout bon FANzine qui se respecte, FV est complet (revue de presse française 2003), précis et pointilleux (chaque morceau joué live est analysé), et en plus superbement imprimé. La typologie des spectateurs du concert de la Cigale est un témoignage ethnologique remarquable, il vaut à lui seul le détour. Quelques infos sur la gravage et les protections anti-piratages (les fans, quand même !).
Alternative Magazine n°2, février 2003
C’est marrant mais je n’avais jusqu’ici jamais imaginé qu’en Turquie puisse exister une scène alternative vraiment active. L’influence de clichés désuets (un pays qui serait dirigé par des tortionnaires) entretenus par le mensonge permanent de nos chers médias (dès fois qu’ils s’aviseraient de demander leur entrée dans l’UE..). Syndrome post-Midnight Express, peut-être aussi. Alternative Magazine #2 sorti début 2003 prouve le contraire (le 3 a paru sous forme de newsletter en fin d’année) : la tendance lourde est grind, mais avec quelques penchants death et gothics marqués (The Gathering en itw) ; des contributions de zineurs roumains (la scène black metal) et brésiliens permettent de remplir plus de 40 pages A4. Malheureusement, on n’y apprend pas grand chose sur la scène locale : itw de Courtyard et kroniks de 5 zines turcs. Par contre, les rédacteurs sont bien affûtés sur la scène tchèque (la géographie, quand même !). Et apparemment férus de météo : toutes les itws commencent par une question sur le temps qu’il fait chez vous…
GBH+support versus Charged GBH
Je vous parlais brièvement de la tournée GBH+support dans QS4. Peu de temps après, je reçus un mail tout autant laconique qu’agressif de Colin Abrahall : « DON'T USE OUR FUCKING LOGO THEN ! IT WILL CONFUSE PEOPLE AND THEY'LL THINK WE'RE PLAYING ». Rebecca du site Punk&Oi in the UK ayant cafté la veille ; j’imagine très bien la scène : « Hey, copain Colin, il y a des Frenchies qui ont piqué le logo de ton groupe, c’est mal, non ? hein copain, Colin, tu te souviens de moi, c’est Rebec ! ». Les Charged GBH se mettent à faire dans le copyright, maintenant ? Le détournement devient interdit ? Et pourquoi pas “Law is the law” tant qu’on y est? Ce à quoi j’ai répondu, un peu moins laconique : « Hi Man ! I would be pleased if you don't use the name of Colin Abrahall. It's unfair to spoil the memory of this old fucking bastard, now sucking Sid Vicious in hell, as Wattie Buchan told me last summer. GBH died few decades ago and I don't believe in the existence of cyberghosts. So, let me tell you that we're not a playing band but a fucking talking band made of hardly rotten academics. We will talk about this lovely and stinking hoax called punk music: from fanzines to major companies surrenders. From torn wears to fashion movement. "GBH+support" conferences are totally free and we're doing that only for fun: "Do what you do (but know why you're doing it). Do what you do for fun", can't remember who tell me that? So it can rain punks and dogs on us, we're ready for that and waiting for them with pieces of broken bottle (as it has always been, isn't it ?) Well, GBH is Guibert, Bonniol and Hein, do you think their parents must change their names ? Fell free to come and play for nothing else than fun and fuck... Take care, and stop thinking you're Colin, that's a bad joke ! ». Depuis je n’ai plus eu de nouvelles : les vieux punks auraient-ils perdu de leur verve d’antan ? Ou bien est-il déjà en train de contacter son avocat ?
Underground investigation n°43, 4€
Un très bon zine metal qui a fêté ses dix ans d’activisme. Une infographie claire comme du Stradivarius. Les zines sont classés selon leur contenus en « femmes à poils » (ce « s » terminal m’interpelle : est-il volontaire ? S’agit-il un recensement de la nudité féminine, ou d’un classement quantitatif de leur pilosité dans la pure tradition metal old school ? Qu’importe, car l’on se rend compte que le metal n’est plus ce qu’il était, puisque c’est un zéro pointé pour tous. 27 itw dans ce n°, dans un spectre très large, même si le heavy domine (Falkirk, Breakpoint, MZ, Killers, Overstep, etc.).
Artefact n°28, janvier 2004, gratuit
Un freezine metal qui commence à être incontournable. Une seule itw (Inhume), 63 kroniks et un compte-rendu de concert comparatif Iron Maiden/Metallica plutôt bien foutu : l’analyse (empirique) du publis présent montre que M a perdu une partie de ses fidèles au profit de la nouvelle génération élevée au néo-US, alors que IM draine principalement des vieux hardos (les true metalleux s’y faisaient rares, parait-il).
Metal Integral n°23, septembre 2002, 2€
« MI le fanzine qui donne envie de headbanger » fête ses 4 ans et son 23e numéro. Chapeau bas ! La troisième partie de « La légende Metallica (année 1983) », un éclaircissement sur les définitions du Porg (clair à guttural), suivi de 8 kroniks zines.
Walked In Line n°22, décembre 2003, 4,5€
WIL vient d’ouvrir une boutique à Beauvais, le Rockstore. Cela pouvait expliquer le retard et le faible nombre de pages (24) de ce numéro. La réalité est tout autre : cette satané confiance aveugle que l’on fait à l’informatique n’en finit pas de jouer des mauvais tours. WIL23 v1.0 a disparu dans un crissement de silicium, l’enquête sur les webzines perdue corps et âmes, pas mal d’itw aussi… on saluera alors le courage de Chris et Laetitia qui ont tout repris à zéro pour nous livrer ce n° en moins de 3 semaines. On y apprend que Gogol Ier est devenu un cyber-warrior, que par sa mobilisation il a aidé à libérer José Bové (ah, c’est lui !). Gogol ouvre évidemment le CD 27 titres.
Punk Planet n°55, mai 2003, $5
Pour finir, jetez-vous sur PP55 qui consacre un dossier aux zines (« la revanche de l’imprimé ») et montre qu’aujourd’hui l’édition n’a jamais été aussi accessible aux décapitalisés (les pauvres, quoi). L’édition DIY gagne du terrain, c’est tout de mêm l’un des avantages de l’informatique. Un court article sur l’histoire des zinothèques (il y en aurait 32 dans le monde). 35 kroniks zines.
Quality Street ne contient pas de sang de chauve-souris.
01/12/2003
Quality Street #4 - décembre 2003

Ben ça alors, Barricata passe au grand format, à l’impression offset, et augmente de fait son tirage. Déchirant l’enveloppe kraft, surprise et déception m’envahissent tout d’abord. Je n’ai jamais vraiment aimé les fanzines qui « deviennent grands ». Lorsque, début 1990, l’un de mes premiers fanzines, The Gossip, passa de la photocopieuse à l’imprimerie, de la machine à écrire à la PAO, de quelques centaines d’exemplaires au millier (et bientôt 5.000), j’avais déjà éprouvé ce phénomène de rejet ; d’ailleurs j’y contribuai très peu, et seulement sous la contrainte des autres « gossipmen ». C’est exactement le même sentiment qui m’est revenu en découvrant ce Barricata #11, c’est comme çà, çà ne s’explique pas (si ça s’explique sûrement, mais à 75 € la séance d’une heure, je peux encore me passer de savoir pourquoi). L’imprimerie fabrique des produits identiques, en quantité infinie, tandis que le fanzine reste artisanal, au tirage forcément limité (cette limite étant la capacité mentale du fanzineur à accepter ces tâches abrutissantes que sont le pliage/découpage/agrafage). Oui mais voilà : Barricata fait partie de la «race» des gens qui font et non de ceux qui parlent et ne font rien (André Malraux, Espoir), alors on laissera ces considérations stériles au placard et on s’attardera longuement sur leur dossier « Pendant qu’on tue en Palestine » dont la citation introductive des Bérus n’est peut-être pas si anodine que cela puisque ce sont ces mêmes BxN que l’on retrouve un peu plus loin. Des BxN qui nous disent qu’ils n’ont pas grand chose à dire, que le buzz ils ne le comprennent pas vraiment, qu’ils pensaient juste faire un concert comme çà, parce que leur pote Brossard (programmenteur attitré des Trans) le leur a demandé. Innocents Bérus ? On se laisse aller à les croire sur parole. Papy Brossard est un filou, lui savait sûrement ce qu’il faisait : « passez donc faire un tour, comme en 86… », faire scintiller la flamme de la nostalgie, et comme Loran a justement la guitare qui le démange... Ces Bérus-là sont touchants de naïveté : « Là, j’apprends que ce sont les maisons de disques qui achètent les couv des magazines». Eh oui les gars, vous aurez droit à la couv de Rock & Folk malgré le fait que vous vouliez être sur celle de Punk Rawk… Marsu prend la suite, pour une itw qui viendra compléter celle de No Gov (cf. QS2) : « un concert des Bérus en 89 ça coûte combien ? », pas franchement utile, mais les historiens du rock apprécieront le moment voulu. Revenons à la Palestine : « 6 semaines sur une terre brûlée, récit fragmentaire ». Le précepte de base, celui qui déclenche ce franchissement de la Méditerranée est, en apparence, simple : « Parce que nous voulions juger par nous-mêmes. On ne délègue pas sa pensée sur un sujet aussi brûlant ». Positions bien discutables : pas besoin de mettre sa main au feu pour savoir que ça brûle… et que peut donner une immersion dans un état en guerre où tout mouvement est contrôlé, tout déplacement se doit d’être justifié ? Le début du récit irrite : une sorte de voyeurisme sourd de la prose, excitation mal cachée devant une société qui vit au rythme des fusils-mitrailleurs : tables de presse du Hamas, de la Djihad islamique, manifestation en armes d’une Brigade des Martyrs d’Al-Aqsa ? Oui, et alors ? Qu’est-ce ça change au sort des Palestiniens ? pensé-je… La citation de Malraux revient, lancinante… ceux qui parlent, qui regardent, ceux qui agissent… Mais de ce voyage, reviennent aussi deux interviews : l’une avec Michel Warschawski (A tombeau ouvert, éditions La Fabrique, 2003), l’autre avec Nassif, responsable d’une ONG à Ramallah. Finalement j’aurais aimé me contenter de cela, de ces témoignages des deux parties, celui d’un juif anti-sioniste, celui d’un palestinien de terrain, ceux de deux hommes qui œuvrent, de part et d’autre des murs et des barbelés, pour une improbable paix. Leurs propos sont simples, dénués d’artifices, essentiels. Le sensationnalisme du « M16 dans le dos » ne les affecte plus, il y a bien d’autres priorités. Eux agissent, les faire témoigner, c’est agir à leurs côtés. Merci pour cela, donc. Faire parler les étudiants, les paysans, les médecins, voilà le combat qu’aurait dû offrir plus largement Pâtre. Pas ce carnet de voyage teinté malgré tout de narcissisme. J’avoue que lire ensuite l’interview des Frelons ou des Apaches n’a pas été facile ; la futilité du rock’n roll ne m’ayant probablement jamais autant sauté aux yeux. D’ailleurs j’ai survolé. Pour en finir avec ce Barricata nouvelle formule, REFLEXes nous ramène alors sur la scène politique en évoquant les scènes musicales fascistes et néo-nazies en Europe. On s’abonne pour 10 EUR (3 n°). 11 chroniques zines.


J’ai rencontré Dan de Kérosène l’été dernier à Montaigu. L’interview a été diffusée dans Sniffin’glue et retrace l’histoire du zine, des fondations nancéennes à l’exil montacutain. La nouvelle formule de Kéro, gratuite, séduit inexorablement. Et à chaque nouveau numéro un peu plus. L’ambiance graphique est celle que l’on connaît dans les zines américains, de Maximum RnR à Copper Press.Dans le n°2, les feu-Second Rate et Seven Hate sont à l’honneur. Itw bilans avec cette once de nostalgie qui pointe déjà avant même le round final. 1000 travels of Jawaharlal a trouvé un nom qui fait qu’on s’intéresse forcément à eux, bien joué. Le désinCarné Brotherfab évoque cette nouvelle réinCarnation stoner qu’est Caldera, une histoire de famille nous avoue-t-il d’emblée, mais cela n’empêche pas les questions cinglantes.
Pour rester en famille (celle, élargie, du metal), je signale la sortie « irminente » du bouquin de Fabien Hein : Hard rock, heavy metal, metal. Histoire, cultures et pratiquants. 320 pages qui tuent, Ozzy en est encore tout retourné (fallait pas le lire en faisant du quad). Je n’en dis pas plus, toujours une question de déontologie… ou de doigts dans la prise ?

Chose promise : Baywatch Korps. Un zine HxC (dans l’âme si ce n’est dans les groupes présentés) totalement allumé (pléonasme ?) dans la lignée de Trash d’encre ou de Massacre (et ce n’est pas vraiment un hasard, mais cela ne nous regarde pas). Du A5 bien roots, colle et ciseaux. Une nouvelle porno où l’on retrouve la désormais célèbre Sabrina (QS3), une itw de Bruce Campbell (Evil Dead) tout juste découpée dans TéléCinéObs. Bref du shit zine de pro (10 ans d’expérience, c’est comme le Nutella).

DM m’a été ramené par G. (from GBH+support) de passage à Clermont. Un A5 bilingue metal punk-oi! avec des mini-posters A4 au centre (photos de concert) : un OK podium! pour skinhead en quelque sorte. Mais comme le type qui prend les photos doit être à peu près aussi grand que moi, on voit plus les crânes luisants des mecs devant lui que les groupes sur scène… Enfin, on y trouve une dizaine d'itw la plupart malheureusement réalisées par correspondance, me semble-t-il : The Warriors se contente de répondre par oui ou par non à des questions pourtant loin d’être inintéressantes (fallait pas les inviter), Litham groupe metal algérien ne pipera mot sur Bouteflika (on ne sait jamais), GBH rappelle à qui l’aurait oublié qu’il est un groupe punk. A propos de GBH (et pour ne plus en finir avec le copinage, et encore, là, on fleurte même avec l'auto-promotion), la tournée « GBH+support » qui démarre en janvier est celle d’imposteurs, n’hésitez pas à leur envoyer quelques tessons de bouteille au passage (et visez donc en priorité le grand à lunettes).

Funk-U sortait en 2002 son huitième et dernier numéro. Superbe zine style Abus Dangereux (avec CD donc) édité par le Mothership Funk Club de Paris, une asso avec à sa tête un troupeau de funkateers dont Blaise Wonder B, un vrai malade qui possède plus de 12 000 disques de funk. Impossible aujourd’hui de mettre la main sur un quelconque site web de cette asso (mais allez jeter un œil sur wegofunk.com, « l’univers des musiques afrogrooves », ou fonkadelica.com, ça déchire pas mal (faut monter le son) – ce dernier ayant toutefois vendu son âme à la fnac, on évitera de s’attarder trop longtemps car ça pop-up dans tous les coins). Funk-U avait mis Bigg Robb (Zapp) en couv, black bibendum ayant probablement tourné dans le «Fat» de Weird Al Yankovic. Le récit d’une renaissance, ou plutôt d’une nécessité d’aller de l’avant après le décès de Roger Troutman (l’une des inépuisables banques de données seventies pillées par les rappeurs US), abattu par son frère au sortir d’un session studio en 1999. Les clefs du succès du funk ? tout simple : « Le funk, c’est comme des macaronis au fromage, des hamburgers et de la pizza. Les gens aiment çà. En plus, le funk n’a pas d’effets négatifs ». Ben si quand même : ça fait grossir, man !

Excit est basé en Vendée, des enfants de Rabbits, peut-être ? Vu de loin, ce prozine me rappelle Magic Mushroom du temps de sa splendeur, mais c’est sûrement dû à ce sous-titre : « indie support music » qui m’évoque irrémédiablement chemises à fleurs ou à pois (Floride), jeans gazelles, coupe au bol cheveux tombant pile-poil sur les yeux (super pénible), converse qui dégagent : the shoegazer style, en somme. Ouais, sauf que pour le baggy-sound faudra repasser (et, désormais, je ne vais pas m’en plaindre) : Cheval de Frise et Room 204 valent mieux que North Side et les Charlatans. L'indie music, ce n'est plus de l'indie pop, faudra s'y faire. Sanjam records livre clefs en main la façon de monter un label indé (merci), mais comme il tape dans l’emo, j’ai envie de trancher dans le vif (on sauvera quand même le split Second Rate/Flying donuts), ouais mais voilà, ils sont quand même nantais. Alors attendons encore un peu, le linge sale vous savez…
Les contacts:
Barricata c/o Crash disques 21 ter rue Voltaire 75011 Paris rashparis@hotmail.com
Baywatch Korps Simon Vandenplanque résidence Cèdre bleu appt 11 45B avenue de Lattre de Tassigny 59190 Hazebrouck
Daily Misquamacus pas de contact
Excit 19 bis rue du moulin 85390 Cheffois excit@free.fr
Funk-U 37 rue Claude Tillier 75012 Paris bsmprod@free.fr
Ras l'front BP 87 75561 Paris cedex 12
Kerosène 16 rue de l'égault 85600 Montaigu kerosenefanzine@wanadoo.fr
Abus dangereux BP15 33031 Bordeaux cedex abus@viciouscircle.fr
Copper Press - Maximum RnR -
The Gossip
Quality Street ne fait pas grossir les femmes enceintes.