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20/02/2016

Publication d'un livre-zine sur es fanzines

Bricolage Radical est aux fanzines ce que Canada Dry est à l’alcool… Ça a la couleur du zine, le goût du zine… mais ce n’est pas un zine.

Ce « fanzine » est en réalité un essai sur les zines. Pas une histoire des fanzines, ni même une sociologie. Plutôt un panorama subjectif de l’univers des fanzines que je côtoie et alimente depuis presque trente ans. Cet essai comportera une vingtaine de chapitres, dont la liste figure ci-dessous. La plupart sont déjà rédigés mais j’ai encore un long travail de numérisation à venir donc j’ai préféré commencer à publier l’ouvrage chapitre par chapitre. Le festival Rebel Rebel qui va se tenir au FRAC de la région PACA (Marseille) du 22 au 24 avril 2016 m’a permis de me fixer une deadline pour publier simultanément les premiers chapitres de Bricolage Radical. Ces chapitres, en gras ci-dessous, correspondent grosso modo au contenu de la conférence donnée le 23 avril prochain à Marseille. Ils constituent aussi un guide, à défaut d’un catalogue, de l’exposition « Bricolage radical. Le fanzine DIY : média banal ou média rebelle ? » (26 avril - 5 juin, FRAC PACA) dont je suis le curateur. Les autres chapitres seront publiés d’ici la fin 2016 et l’ensemble fera peut-être l’objet d’un bel ouvrage (avis aux éditeurs...). D’ici là, tout retour critique serait précieux et apprécié !
Pour commander un exemplaire :  https://strandflat.bandcamp.com/merch/bricolage-radical

Plus de détails e de visuels, ici : https://fr.ulule.com/bricolage-radical/



Conférence sur les fanzines musicaux DIY à Nantes (Trempolino)

Une conférence intitulée « Fanzines musicaux et philosophie DIY » s’est déroulée à Trempolino ce mardi 9 février. L’intervenant, Samuel Etienne, a fait ses classes dans l’univers du rock nantais, y créant ou participant à une dizaine de fanzines ou magazines musicaux alternatifs entre 1988 et 1995 (The Gossip, Armageddon, Play It Wax, Trempo-Mag…). Cofondateur de la revue Volume !, il fut membre du collectif GBH+support (tournées de conférences grand public autour des musiques populaires) de 2004 à 2007, avec lequel il a donné une vingtaine de conférences sur les fanzines musicaux en France et au Québec. Aujourd’hui, il anime des ateliers fanzines à Saint-Malo en partenariat avec La Nouvelle Vague et La Grande Passerelle, et édite le fanzine intramuros Daedalus.

L'intégralité de la conférence (1h30) se trouve ici : http://www.trempo.com/conference-fanzines/

16/11/2014

Conférences sur les zines à Rennes le 2 décembre 2014


Nouvelle conférence sur les fanzines musicaux et le DIY : le 2 décembre au département de musicologie de l'Université de Rennes 2 (15h30-16h45). Cette intervention se place dans le cadre de la carte blanche "Strandflat, musiques d'en-dessous" offerte par le Département de Musicologie au label malouin Strandflat. En soirée, trois concerts au Tambour (Campus Villejean) : Seilman Bellinksy, Draache et We Are Van Peebles. A cette occasion, le label sortira le premier 45 tours de sa série "Le Club Des Simples" : "Chill Out At Acapulco / Veggies" par We Are Van Peebles. Le numéro 2 du fanzine Daedalus sortira également ce soir-là.

31/07/2014

Conférence sur les zines musicaux et le DIY

Dans le cadre des festivités des 25 ans de la Fanzinothèque, le label KICKING organise son festival le 20 septembre 2014 à Buxerolles (86). J'interviendrai en début de soirée pour une conférence sur l'histoire des zines musicaux, notamment punks, et de leur rapport avec le DIY.

Seront évoqués (dans le désordre - liste non limitative) : Sniffin'Glue, Pogo Tango, Demostaz, Foetustriel, Vendetta, Bondage, Arrière-plan, Armageddon, The Gossip, West Bay Dadaist, Bordel 666, Panache, Ripped & Torn, Jamming, Koid9, High Powered, Contradiction, On A Faim, Je Vous Emmerde, No Government, Heartland, Obsküre, Alliage, Magic Mushroom, Twice, Premonition, Another View, Search & Destroy, Boy's Own, Jellyfish, L'index... et aussi : Monte Cazazza, Mark Perry, Matoo-Watoo, Genesis P-orridge, Franck Vergeade, Dimitroy, Shane McGowan, Bruce Pavitt, Valhalla Vale, Pousse-Moussu...


25/08/2011

New Waves, Paris, France, n°8 - 1991

New Waves n°8, avril 1991

New Waves (avec un S) est un intermède (1990-1995) papier journal du célèbre fanzine NEW WAVE créé par Aline Richard et Patrice Herr Sang en juin 1980. La publication du fanzine s'arrête une première fois en 1988 pour cause de surcharge de travail liée au label New Wave Records et à l'activité de distribution alternative (Al di La, qui fonctionne toujours et sans interruption depuis 1982!). 30 numéros et quelques hors-série ont été publiés.


En 1989, l'équipe du zine tente alors l'aventure média de masse en s'associant avec la SARL B.D.; le mégazine SUB-ROCK émerge en mars 1990, reprenant le format originel de New Wave (un mégazine est "un magazine professionnellement réalisé mais avec un esprit fanzine" selon le communiqué de presse de l'époque). Tout cela tourne court (4 n°) et les équipes de direction et de rédaction se séparent dans la douleur. Sub-Rock ressort une dernière fois, sous format magazine classique, avec une couv' en quadrichromie, une mise en page sans originalité et un flexi des VRP... un Sub-Rock n°5 fantomatique, bien loin de l'état d'esprit originel. 
Aline et Patrice Richard créent alors New Waves, édité par l'association APMC à partir de l'été 1990. Le S final est ajouté pour se démarquer du courant "new wave", appellation que les eighties se sont chargé de réduire aux courants post-punk portés par The Cure.  Le lien avec le fanzine passé se fait via la numérotation puisque le premier numéro est le n°6..., attention faut suivre. Il apparaît sous un format plus réduit et sur papier recyclé, imitant les zines US tels que Maximum Rock'n'roll. Particularité pourtant : le zine est distribué gratuitement (enfin à partir du n°6, le n°5 -été 1990, une sorte de n°0- était encore payant, ouais, je vous avais bien dit qu'il fallait suivre). La publication s'arrête une nouvelle fois après 11 n°, car Aline et Patrice s'investissent davantage dans l'univers manga et publient le mangazine Celia.
New Wave (sans S) reviendra une nouvelle (dernière?) fois sur la scène papier en 2002 avec le retour au format 38x28 des 80's pour une quinzaine de numéros mêlant rétrospective et actualités alternatives. P. Herr Sang relate sa vision de l'aventure NW en détail ici et .


Toutes les activités de l'association Célia ici

New Wave n°2, 1980 scanné par la Fanzinothèque (ici), résolution basse, pages tronquées
New Wave n°30, 1987 scanné par la Fanzinothèque (ici), résolution basse, pages tronquées

22/05/2011

Think Positively n°2, Nantes, juin 2010

Amateurs du papier-colle-ciseaux bienvenus! Voici un zine presqu'entièrement fait à la main et qui adopte le découpage-collage comme matière première graphique. C'est beau, comme toujours, çà faisait bien longtemps que je n'étais pas tombé sur un zine dans cet esprit-là. Think Positively est le premier projet zine de Phab qui a commencé un groupe à 15 ans, ce zine à 16, organise des concerts depuis qu'il en a 18 et se lance dans une distro puisque maintenant il a 19 ans... L'année prochaine, on devrait voir apparaître son label K7 dans la région nantaise... Esprit DiY ancré dans les tripes, on ne s'étonne donc pas de lire des chroniques et comptes-rendus de la scène punk-hXc-fastcore-ultracore-mais-encore... A la lecture  de l'interview de Build me a bomb records, on se rend compte que le processus d'existence et de survie d'un label punk n'a guère évolué depuis 30 ans... faut-il s'en désoler ou s'en réjouir? Les interviews sont assez intéressantes car - et je le souligne car ce n'est pas toujours systématique dans les zines - on y apprend plein de choses! Les Lasting Values ont tout compris au rock : le dernière phrase de l'interview le prouve!
Une drôle de découverte pour moi : Eric le Violongay, un OVNI comme on en fait plus, québécouais barjot, premier ou centième degré, on ne sait plus, on s'y perd, un type fan de "le blond/chatain ou le chatain/bruns habillé en chemise uni blanc cassee & jeans noir qui me jouerait du violon" qui aimerait lui jouer du violon... Faut être probablement né après 1990 pour saisir le truc...
Les 4-5 pages sur le végétarisme m'ont encore donné envie de me tailler une belle côte de boeuf: chacun ses goûts ! Plus des chroniques zines et skeuds.


Think Positively, n°2, A4, 44 pages, tirage : 50 ex. 
Retrouvez toutes les actus de TP en couleurs ici.
Télécharger le PDF (60 Mo, merci Phab pour le fichier!)

30/04/2011

Comme un boomerang, n°4, Montréal, Canada, 1987

A quoi reconnaît-on un zine québécois ? à la place qu'y occupe la défense de la francophonie, pardi ! De notre côté de l'Atlantique (enfin le vôtre, parce que moi en ce moment...), au milieu des années 80, le français, en tant que langue, ne s'est jamais senti réellement menacé par la déferlante anglophone - par les politiques si, cf. les lois sur les quotas de radiodiffusion, mais pour le pékin moyen, écouter du rock anglophone n'a jamais paru comme une brèche fendillant la langue de Molière -. De l'autre côté de l'Atlantique, où l'on pratique plutôt la langue de Corneille, c'est une tout autre histoire... et le terme "franco" (comprenez francophone) est un leitmotiv surprenant et parfois un brin tendancieux des textes publiés dans CUB : "Mais tabarnak, c'est sur le plancher de danse des discos que le combat doit être mené, au coude à coude contre toute la clique Italo-Judéo permanentée du samedi soir. C'est sur les ondes des grosses FM de Mtl, dans les clubs de rockers chic ou dans les bars alternatifs à-la-grattes-moi-le-cul qu'il faut concurrencer le monopole de la zizik British..." (page 4). 
L'histoire tumultueuse de "Louie Louie", de Richard Berry (non, pas lui) aux Kingsmen, est évoquée sur deux pages, ou comment un des classiques du rock'n'roll a failli tomber aux oubliettes.

The Kingsmen - Louie Louie by fredozydeco

Plus surprenant est l'article sur Kick, chanteur des proto-punks bordelais Strychnine, qui poursuivait là une carrière sous son propre nom de scène. Un peu plus tard, on retrouvera Kick et Loran des Bérus dans le duo Ze 6.
Ce numéro 4 sort peu après l'annulation de la tournée québécoise 1987 des dits Bérus, le contact du zine, Nicolas Bouchard, étant d'ailleurs le correspondant officiel de Bérurier Noir au Québec. Comme un boomerang était également doublé d'une émission radio du même nom sur (c)kut FM 90.3. Celle-là était spécialisée punk rock ska garage reggae oi! hip hop francophones... L'interview du quatuor féminin Vertical Pillows est la quintessence de la bonne interview qui fait sourire : de la retranscription sans tabou, aussi bien des déclarations des donzelles que de l'environnement (le Chinois qui passe commande, Fred qui renverse la table, etc.). On n'apprend pas grand chose, çà part dans tous les sens, mais on sent bien l'ambiance "backstage" fin de concert. Pur moment d'anthropologie zinesque!
Au chapitre "Coup de maître" de ce zine, notons que le n°3 (Décembre 1986) était accompagné du 45T "Radical hystery" des Thugs sorti chez Gougnaf Mouvement en janvier 1985.
Au sommaire également: The Godfathers, le "pépé" Iggy Pop, No Means No, le rock en Espagne, et un compte-rendu express des Chesterfield Kings.
Vous remarquerez dans le PDF l'absence de 4 pages (8, 10, 31, 33) résultant probablement d'une erreur d'impression (verso non imprimé), désolé je n'y peux rien et je n'ai pas poussé le vice à scanner les pages blanches, mais si quelqu'un peut m'envoyer les pages manquantes...
format 215x280 mm, 40 pages, NB
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26/03/2011

Bordel 666 n°0, Nantes, France, 1984

L'un des pionniers du fanzinat punk nantais. Bordel 666 est: irrévérencieux, graveleux, insolent, cradingue, bref, dans l'air du temps!
Sommaire: Les Collabos, Reich Orgasm, Angelic Upstarts, Les Cadavres, Vatican, Nina Kuss.
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12/03/2011

The Gossip, n°1, Nantes, France, 1989

Début d'une longue opération d'archivage numérique de ma collection de zines (environ 1200...), çà va prendre du temps, soyez patients... Tous les fichiers PDF ont été traités en OCR donc la recherche de mots-clés est possible.

Commençons par The Gossip, fanzine nantais, ayant oeuvré entre 1989 et 1994 (6 n°). L'équipe du zine a également créé le premier zine-guide de la Fête de la Musique en 1990 (The Gossip Hors-Série n°1), organisé quelques concerts, animé l'émission "Pluies et Brouillard" sur Alternantes, et édité la compilation cassette "Rock'n Noël 1989".
Ce premier numéro a été imprimé à 50 exemplaires numérotés (la mention manuscrite "18" apparaît en haut de la couverture de cet exemplaire).
Sommaire du n°1:
Elmer Food Beat, The Maniacs, The Sisters of Mercy, Martel Burin, Front 242, Why Ted?, The Adicts, Ludwig Von 88, Oberkampf, Dossier Hardcore, Link Records
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16/08/2009

Cometbus, USA, 1983-1999


Je lisais récemment une chronique d’Aaron Cometbus (non, ce n’est pas son vrai nom) sur les journaux underground publiés par des lycéens de la côte ouest des USA. Le journal du lycée est une de ces institutions ultra-formatées et ultra-rigides qui codifient, outre-Atlantique, la vie scolaire : écrire dans le journal officiel c’est plus qu’être un bon élève, c’est déjà être un bon Américain. Y être rédacteur, c’est comme devenir pom-pom girl pour l’équipe de football (euh, çà vaut pour les filles seulement), c’est l'une des premières marches de l'escalier de l’ascension sociale, et çà fera la fierté de votre blonde de mère. Garant de la bonne morale, le journal du lycée n’a pas de place pour les sujets de mauvais goût, pour les critiques du système scolaire, pour le laisser-dire. "Sois sage et tais-toi" est la règle numéro un.

A côté de ces journaux adoubés par la morale WASP, vont surgir des journaux underground rassemblant les lycéens frustrés de ne pouvoir exprimer leur vision de la vie, leurs idéaux alternatifs, les sujets qui les préoccupent : la sexualité des adolescents, l’usage des drogues, ou plus simplement de pouvoir délirer sans tomber sous le joug de la censure. Aaron relevait que la motivation première de ces « zineurs » était la frustration voire la rage de ne pouvoir exprimer leur point de vue et l’incapacité des journaux officiels de traiter de sujets qui les intéressent vraiment. Dans un système qui contraint la liberté d’expression et l’individualité, cette rage s’exprime de différente manière : certains font des graffitis et des tags, d’autres détruisent de manière compulsive ce qui a trait à l’institution (chaises, portes, vitres…), en arrivant parfois à l’autodestruction via l’usage abusif de drogues. Quelques-uns expriment leur rébellion en créant un journal underground au sein du lycée. « Students Against Censorship », « Ob-zine », « Piedmont High School Anarchist » sont des titres qui traduisent bien le message que veulent faire passer ces adolescents.

Aaron Elliott, Cometbus

A propos de ce qui motive un (fan-)zineur
En 1981, dans la région de San Francisco, Aaron Elliott (ci-contre) et quelques-uns de ses camarades de classe ont matérialisé leur besoin d’extérioriser leurs frustrations sous la forme d’un zine dont le titre a changé à chaque numéro avant de se stabiliser autour de Cometbus à partir de 1983. Il est exceptionnel que ce zine ait duré plus de vingt-cinq ans et une cinquantaine de numéros. A posteriori, je trouve tout aussi étonnant de constater que The Gossip avait été créé, en 1988, dans un cadre scolaire à peu près comparable, sauf qu’on se trouvait sur la côte ouest de l’Europe, dans un lycée privé catholique. Même motif, même punition. Nous n’avions pas de modèle non plus, plutôt un anti-modèle : Bordel 666. J’avais acheté une copie de ce fanzine (4 francs en occaz) dans l’arrière boutique de chez Fuzz Disques. C’était un véritable OVNI. On a beaucoup rigolé en le lisant et je me souviens que BB s’était gaussé d’un définitif « ils se sont vraiment pas foulé les mecs, on peut faire mieux ». Le « Bordel » posé au milieu de la table, quelques tasses de cafés autour, c’est une première réunion de rédaction qui s’improvise ce samedi après-midi : quel est l’état des troupes ? Nous sommes déjà trois, Anthony, BB et moi (Bunker). Cela fait quelques semaines déjà que l’on va ensemble aux concerts organisés par OUF (Oasis de l’Univers Fun) au Majestic. On pense tout de suite à Pousse-Moussu, notre défricheur de talents qui s’ignorent, Hordax, le spécialiste des nouveaux genres metal (à l’époque on parlait encore de « hard-rock » pour en désigner tous les genres et les sous-genres) et Matoo-Wattoo, fan de rock français et surtout inégalable VRP. Le lundi suivant, c’est à la première récré qu’on réunit tout le monde et que le projet est lancé. Désormais on irait au concert avec un magnétophone non pour pirater, mais pour interviewer les groupes (on les aura préalablement piratés, mais çà fait partie du jeu). La première difficulté est de trouver un nom à ce fanzine. Réunion de crise chez Hordax. « Grolles en fer » proposé par Mattoo nous fera rigoler dix bonnes minutes sur le coup (et il traînera cela comme une vieille casserole pendant au moins cinq ans) ; avec vingt ans de recul, je crois que c’était le titre le plus pertinent, celui qui synthétisait le mieux l’esprit du milieu rock français de la fin des 80’s : les grolles en fer se sont les Doc Martens coquées que nous portions tous (sauf Hordax : le hard-rock n’avait pas encore fait sa révolution vestimentaire, c’était encore tiags et étriers), la traduction dans un français de rue une certaine métaphore de la dissolution réussie du punk rock anglais dans un rock français original (Bondage et New Rose). Sur le moment, la proposition de Mattoo nous avait paru plutôt ringarde. « L’Ancolie vulgaire » est sorti de je ne sais où, mais n’a pas résisté à une dissertation philosophique sur sa signification hautement spirituelle (du genre « ce sera, dans les fanzines, l’équivalent du clair-obscur dans l’art italien de la Renaissance ») et a été balayé d’un « ouais, bein c’est bien prise de tête ton truc ». D’autres propositions éphémères ont animé l’après-midi et, finalement, c’est « The Gossip » qui a fait l’unanimité, parce les potins seraient notre créneau et que nous étions tous fans des Toy Dolls et de leur morceau « Iddle Gossip » (d’où l’usage a priori incorrect du singulier). The Gossip était maintenant né. Le contenu était toujours vide mais nous savions déjà ce que serait la forme : un anti-Bordel 666. Bordel 666 était crade, mal photocopié, raturé de partout… punk quoi. Nous, nous voulions faire quelque chose de propre, nous étions tous d’accord là-dessus : la propreté de notre fanzine serait le gage de son sérieux. Comme quoi un projet « rebelle » conçu dans un lycée fondamentaliste n’est jamais totalement « rebelle ». Il n’y a pas mieux que Jésus-Christ pour vous blanchir le cerveau et faire de vous des agneaux subversifs mais propres sur eux.

Cometbus, c’est la vie sans internet
La chronique de Cometbus que j’évoquais en introduction recense une dizaine de journaux lycéens alternatifs parus au cours des années 80. Elle a été publiée en 1990 et fait partie des 608 pages réimprimées dans une anthologie sélective (plus de 2000 pages ont été publiées entre 1981 et 1999) du zine nord-californien. Despite Everything. A Cometbus Omnibus, a été éditée par Last Gasp en 2002. Aaron Cometbus, né en 1968, fanzine depuis l’été 1981 et illustre terriblement bien ce qui motive les fanzineurs : l’envie de partage, de raconter tout et n’importe quoi, surtout n’importe quoi, de sortir des sentiers battus de l’écriture quelle soit d’ordre journalistique, politique, critique, etc. Que le punk ait été l’étincelle qui a fait exploser le fanzinat n’a rien d’étonnant (facile) : l’esprit DIY (quelque chose comme « fais ce que tu veux, comme tu veux et, surtout, arrête de demander l’autorisation à ta mère ») a ouvert une brèche que les journalistes en herbe et en héro se sont pressés d’agrandir à coup de machines à écrire crachoteuses. Cometbus n’est pas un fanzine punk, c’est un zine de punks, un carnet de voyage dans le monde de la culture punk californienne : Aaron Elliott en est le noyau autour duquel gravite des amis, des rencontres fortuites au cours de voyage « à l’arrache » à travers les USA. Peu de chroniques de concerts au début, peu d’interviews, rien sur les disques, des extraits d’autres zines quand même, mais rien de vraiment prévisible : on est « sur la route » avec un punk aux cheveux bleus… L’esprit débridé de Cometbus est impossible à résumer mais la variété des rubriques parle d’elle-même : « Cereal news », et si nous allions vider le rayon de céréales de la supérette du coin et faisions un test comparatif ? un vrai challenge aux USA, voici la liste des céréales testés en 1990 : Cap’n Crunch, Teenage Mutant Ninja Turtle Cereal, Chex, Lucky, Barbie Cereal, Dinersaurs, Oatmeal, Coca Puffs, Trix, Sonny, Batman Cereal, Kix, Quisp, Morning Funnies, Maizoro Corn Flakes, Wheatabix, Nintendo Cereal System, Post Raisin Bran, Crunchberries, Alpha Bits, Breakfast Bears, Fruit Mamba Cereal, Pink Panther Cereal, Fruit Brute Cereal, Freakies Cereal, Fruity Pebbles, Cocoa Pebbles, Waffelos… on serait presque jaloux de ne pas être Américains au petit-déjeuner ; « The LA bathroom report », un multi-top chiottes local, « The Watermelon Dude Zone », une revue critique des livres pour enfants de la bibliothèque du quartier ; « The junkshops of uptown », un classement de la "volabilité" des boutiques de bric-à-brac (évaluée selon le potentiel de représailles – gars qui court vite ou pas, seul ou nombreux, regard vicieux ou pas –, et le potentiel de culpabilité – voler une petite vieille qui ouvre son magasin spécialement pour vous, çà fout une bonne dose de remords). Et puis on trouvera, au détour d'une page, quelques uns des petits joyaux qui font l'histoire du punk US : un compte-rendu graphique de la première tournée USA-Vancouver de Green Day (Aaron fait le roadie… il s’attarde sur les différences culturelles des Canadiens : pas les mêmes céréales (décidément!), ni les mêmes chewing-gums...), ou bien les reproductions de vieux zines (charnière des années 70-80). Des chroniques ciné qui deviendront des chroniques TV dès lors que le prix d’une entrée au cinéma a dépassé $5 et que l’auteur des chroniques se refuse de payer plus de $5 pour voir un film. Et puis le courrier des lecteurs, la seule rubrique régulière finalement, est une source intarissable de sourires. Cometbus, c’est la vie sans internet : tout se passe dans la rue, dans les bars, dans les caf’conc’, avec des gens, des vrais, des rencontres, des vraies. Çà vous rendrait presque nostalgique!
Graphiquement, Cometbus a imposé un style : celui du zine très largement manuscrit (parfois exclusivement), illustré de dessins cheaps, parfois de photos lo-fi. Un véritable esprit DIY que l’on retrouvera plus tard chez Rad Party, par exemple (ce n’est pas un hasard si Small Budget Productions, dirigé par Stéph de RP, a édité en 1997 un recueil traduit de Cometbus sous le titre En dépit de tout…).

24/07/2009

Niche Homo #2, hiver 2009, Glaoucheland (UK)

Sous-titré « Superior toilet literature », Niche Homo est effectivement à placer pas très loin de la cuvette des chiottes. Parce qu’on s’y attardera longtemps (il y a beaucoup à lire), et qu’on passera un bon moment (donc joindre l’agréable à l’utile). Nick Jones, l’une des deux manettes de ce zine, est un vieux fanzineur et cela se ressent très vite : les interviews sont solides, profondes, souvent critiques, il y a du contenu et on se régale. L’échange avec Tom Hazelmyer (H-O-F, ex-Halo Of Flies, et surtout créateur de Amphetamine Reptile Records, le label des Melvins) est par exemple une véritable discussion sur les réelles motivations d’un groupe faisant un simili come-back quinze ans après un premier split. C’est d’autant plus intéressant que le groupe en question évoluait dans une sphère punk plutôt radicale et que Nick Jones l'avait déjà rencontré quelques années plus tôt. Hazelmyer se fend de quelques réflexions sensées sur les atouts du numérique, même s’il reste un indécrottable collectionneur de vinyles (quand on a édité des 45 tours sous 39 formats différents pour rendre dingue les collectionneurs, on s’en doutait un peu).

Une longue interview (9 pages) du groupe Fucked Up (Toronto) vaut à elle seule l’acquisition du zine. FU est doublement surprenant: d’abord musicalement, il se définit comme de la oi! progressive, ce qui ne manque pas d’attirer l’attention ; ensuite, ce groupe se fait accompagner d’un avocat avant de signer un contrat avec un label… là, rien que le fait d’imaginer la scène fait franchement rigoler. Ces considérations personnelles primaires mises à part, ces mecs s’attardent sur le paradoxe à jouer dans un groupe à caractère « anti-social » et se voir interdire de jouer par la police pour ces mêmes raisons : « On emmerde tellement les autorités que les flics débarquent et nous disent « çà suffit, c’est fini pour ce soir ». Les flics font juste leur boulot qui est d’essayer de maintenir l’ordre, nous on fait le nôtre qui est d’essayer de bouleverser l’ordre établi, les gamins font le leur en devenant tarés et en essayant de chambouler l’ordre établi. Donc, çà marche comme prévu. Le fait qu’un flic arrête le concert démontre que notre démarche est efficace. Mais en même temps, six fois de suite, c’était hyper-frustrant et çà a dégénéré. On s’est battus entre nous. » On se fend en deux en découvrant la vie chaotique d’un vrai groupe de oi! du 21e siècle : la bagarre générale déclenchée à l’aéroport d’Heathrow (« je lui ai mis un double retourné dans la gueule, et comme je pèse 140 kg, çà l’a quasiment tué », l’arrêt immédiat d’une première partie de Mindless Self Indulgence quand le chanteur de FU se met à poil (« çà pourrait choquer le public ! »), les habituelles interrogations métaphysiques de tout groupe de rock : doit-on inclure dans l’album cette chanson sur la persécution de Britney Spears par les médias ?, « Je lisais beaucoup de livres avant d’écrire les paroles, maintenant que j’ai un téléphone portable je passe mon temps à envoyer des textos ou à jouer à la Gameboy ». « Et quand tu t’ouvres le crâne au début le concert, c’est pour te motiver ? Non, je trouve juste que le sang est un bon lubrifiant social… », il en reste quelques pages dans la même veine.

Les Vivian Girls n’ont certes pas inventé la noisy pop mais avec leurs gueules vintage trois parfums (lager, porter et stout, il y en a pour tous les goûts), on leur pardonnera beaucoup plus facilement leur resucée de Jesus & Mary Chain vs Lush. Qu’elles citent Nevermind de Nirvana comme une influence majeure laisse un peu pantois, mais c’est à cela qu’on constate qu’on est un peu snob et qu’elles, au contraire, ont gardé toute leur simplicité adolescente. L’interview trahit très bien cette spontanéité (ingénuité ?) : « On a dit que vous ressembliez à Black Tambourine… Ouais, c’est marrant parce qu’en fait un type nous a dit çà après le pire de nos concerts où on a eu de gros problèmes de sons. On a donc écouté ce groupe et on a trouvé çà super, c’était exactement le son que l’on recherchait, et c’est à partir de là qu’on a mis certaines réverbs – en fait qu’on a eu l’idée de mettre des réverbs – ». Quel autre groupe avouerait avoir modifié et trouvé son identité sonore après un concert raté qu’un gus probablement bourré aura trouvé intéressant ? Hormis cette fraîcheur des propos, çà ne vole pas très haut, mais bon c’est comme les footballeurs on ne leur demande pas, en plus, d’être forcément des philosophes (salut Vikash!).

Bilge Pump est également longuement interviewé, mais je n’ai eu envie de lire cet entretien, les gueules des mecs ne me revenant pas. Ce sera mon délit de faciès du jour.

Une BD imbitable de 7 pages occupe le cœur du zine ; le pitch : l’histoire d’un mec paumé dont le seul ami est une bite qui dépasse du mur de sa chambre… les artistes, quand même !

Comme dans tout fanzine punk, NH a sa part de « rubriques à la con », comme ce jeu-concours où l’on doit reconnaître à qui appartiennent ces paires de seins ou ces bites dessinées à la va-vite… très private joke, une marque de fabrique du genre. Pour finir, outre quelques chroniques de disques plus ou moins obscurs, j’ai bien apprécié la rubrique « Suggested zine names ».

Niche Homo #2, hiver 2009, A5, 56 pages N&B website

01/06/2009

Self Destruct #1 - Sydney, Australie - 2009

Un zine de 18 pages A4 photocopies NB. Mise en page oldschool: les textes sont imprimés en noir dans des encarts à fond blanc découpés et collés sur des mosaiques de photos assurant l'arrière-plan. Ce zine de Sydney nous propose un portrait du serial killer cannibale Albert Fish en guise de 1ère de couverture et la lettre qu'il rédigea à la mère de l'une de ses victimes, Grace Budd, en 4e de couverture. On ne sait trop pourquoi, peut-être en raison de ces mêmes lettres envoyées aux familes de ses victimes qui concourirent à sa perte - l'auteur tentant une analogie entre sa publication et celle de Fish ? Ce fanzine est en effet le deuxième essai de l'auteur, Gill Perrin, qui en a en rédigé un premier mais a renoncé à le publier pour être sûr d'avoir à regretter ce choix plus tard. Self Destruct est un titre qui n'a donc pas été choisi au hasard, comme en témoigne l'auteur qui déclare que son état mental et physique se dégrade doucement mais surement.
Au programme : Had It pour 3 pages de banalités et de poncifs sur le rock, le punk et le HxC qui finisse par un "Let Sydney Die" de circonstance. Vague impression de lire un rapport de casting pour la Nouvelle Rock Star. Pressures On est nettement plus intéressant et "authentique" (si ce mot a encore un sens) dans sa démarche. Pourquoi préfèrent-ils sortir des K7 démos plutôt que des CDR ? "les groupes hardcore font des K7 démos. Trop de groupes passent trop de temps à faire de belles démos. Mais on ne considère pas que ce sont de vraies réalisations. Les K7 sont plus dans l'esprit", les thèmes des chansons ? "En fait, je n'en sais rien, je n'ai jamais écouté les textes du chanteur, pour moi le hardcore ne doit pas être un guide moral. Je n'ai pas besoin de voir un morveux de 21 ans qui vit chez sa mère me donner des conseils sur la façon de mener ma vie". Deathcage nous raconte sa journée "Je me lève à 5 heures, fais du dessin, sort de chez moi vers 7-8 heures, vais à la salle de gym puis à ma boutique de tatouage. J'achète des disques le midi, je retourne à la boutique et tatoue d'autres personnes, je rentre à la maison, je refais quelques dessins, je dors. Bref, j'ai une vie standard." Idem pour moi, sauf que je me lève plus tard. Le reste de l'interview est également assez sarcastique et vaut le détour. La chanteuse de Crux "adore les tournées en Asie mais regrette de ne pas avoir assez de temps pour aller à la plage à cause des délais dans les aéroports, les trains à prendre, etc.", c'est çà ouais, et en plus, ma jolie, on est complètement jet-lagué, putain de rock'n'roll !
Ajoutez à cela, deux pages de comptes-rendus de soirées/concerts de la même veine que l'excellentissime Rad Party.
Je vous mets ci-dessous la want list vinyles de G. Perrin, une pratique qui revient dans les fanzines punk HxC, un biais pour dénicher des disques sans passer par ebay ou autres distro merchantiles pratiquant des prix prohibitifs. Tous vos messages de haine doivent aller à gill_perrin(a)hotmail.com. Le zine coute AUD$3 chez les disquaires.

16/02/2007

Copyright Volume!, numéro spécial "La presse musicale alternative", 2006, France

C'est un panorama - forcément incomplet - des fanzines musicaux publiés de par le monde que propose ce numéro de la revue universitaire Copyright Volume! que j'avais coordonné en 2006. Sociologie des fanzines britanniques, les fanzines au temps des deux Allemagnes, la naissance des fanzines punks au Canada, les perzines, la critique rock et le fanzinat metal, l'expérience "Peace Warriors" font partie du programme de ce numéro. Une petite piqure de rappel donc, puisque les articles sont désormais disponibles en téléchargement gratuit sur le nouveau site des éditions Mélanie Séteun. C'est le moment d'en profiter...

01/01/2006

Quality Street #8 - janvier 2006


« C'était un signe des temps, trois gosses se demandant : Qu'allons nous faire ce soir? Graver nos noms dans l'histoire » (Les Nus excellemment repris par Dominic Sonic). Et pourquoi pas graver son nom dans l'histoire avec un petit h, non celle d'une Humanité universalisée, mais celle de la marge oubliée des livres d'histoire, une histoire alternative que chacun refera à sa sauce ad hoc, celle pour qui les archives officielles n'ont pas de place, celle de la rue, celle qui se raconte dans les zines, celle que l'on se raconte quand on a envie d'autre chose qu'une fin de soirée teintée d'un zeste de féminité. Entrer dans l'histoire en éditant un zine ? Et pourquoi pas ? Est-ce une illusion ou bien y aurait-il, désormais, une réelle tendance à la mise en lumière de la presse alternative ? Pas moins de trois rendez-vous consacrés aux fanzines en ce début décembre 2005 (le Vip à St Nazaire, la Lune des Pirates à Amiens, le DIY Boogie à Paris...). Les blogs auraient-ils redonner le goût de l'écriture ? Et du blog au papier, il n'y aurait finalement qu'un cable d'imprimante à électriser ? Laissons aux sociologues le soin d'analyser cette effervescence fanzinesque et aux biogéographes d'estimer l'impact sur les forêts de cette recrudescence de l'activité des photocopieuses (impact dont on conscience certains zines : Copper Press, LE zine de Chicago, ironisait dans l'appel à abonnement de son numéro 21 : « CP utilise du papier. CP sait que le papier vient des arbres. CP vit dans le Michigan. Le Michigan possède beaucoup beaucoup d'arbres. CP pense qu'il y a beaucoup d'arbres. CP utilise de l'encre aussi. CP dort bien la nuit, etc. » Alors contentons-nous de savourer ce fait : de plus en plus de gens font des zines. Au DIY Boogie, les zineurs avaient entre 12 et 52 ans. Encore un petit effort, et les zines remplaceront le Monopoly : de 7 à 77 ans. Signes probables d'une méfiance accrue vis-à-vis de la presse commerciale, contre-coup de la désinformation grandissante, chacun y va de sa prose et son regard sur le monde. Du rock et d'autres choses. Et c'est tant mieux.

Les fanzines se lisent, se regardent et s'écoutent. C'est ainsi que se présente le nouveau-né Soap, adepte de l'impression sérigraphiée. La couleur dominante de ce n°0 est le vert que l'on aurait d'emblée envie de qualifier de vert pisse (ce qui en y réfléchissant bien ne signifie rien, mais ce n° étant consacré au thème de la bière, on comprend un peu mieux l'association d'idée : vert Kro, Kro = pisse, donc Vert kro = vert pisse – oui, je suis un peu tordu, mais on se refait pas). Bref, ce Soap se regarde (BD, graff, peintures, poster), se lit (« Le spermatozoïde de bière ») et s'écoute (un CD compil 10 titres, électro hip-hop ethnique) avec grand plaisir. Le n°1 sera consacré au savon, même si, apparemment, une grande majorité de la rédaction aurait préféré un n° spécial whisky ou pastis. SOAP sera peut-être le premier fanzine à boire ? (enfin, premier de ce siècle, puisque Roger Le Chat n°4 (1993) fut livré dans une caisse en bois avec une bouteille de muscadet (et vendu uniquement dans les bars nantais...). Pas de kronik zines.
SOAP #0, octobre 2005, 20 pages 20x14 cm, 29 rue Marcel Planiol 35000 Rennes soap.asso@gmail.com
P'tain, serait-ce temps de famine au plus profond de l'Auvergne (c'est dire si c'est profond...) ? Plus de salers ou de fromages entre-deux à becqueter ? V'là que les cantalous se mettent à bouffer des disques maintetant ! Mais que fait Action contre la Faim ? Rien, évidemment, parce que les crève-la-dalle dont il est question ici sont des rockers. Le Mange-Disque ? des fous furieux qui « jouent de la guitare avec une raquette de tennis », qui ne « chantent pas sous la douche, parce qu'ils ne prennent pas de douche », « la crème du fond de la classe, les princes de la glandouille, les mozarts de la rèverie stérile, les champions du superflu ». Et en plus ils portent « des jeans troués comme le chanteur de Nirvana », c'est dire si l'on a affaire à une bande de malades. Ces gars sont des observateurs de génie du R'n'r : avec « Basse fidélité, éloge du mauvais matos », « Hate is better than rock'n'roll » ou encore le savoureux « Je hais Claude Gassian » (qui aurait aussi bien pu s'intituler « Comment je suis devenu le Poulidor de la photographie rock ? Ma vie derrière Claude Gassian »), c'est une plongée rétrospective, décalée (esprit DiscoBabel), en diagonale (du fou), dans l'univers de la sueur des décibels qui tachent. Les amateurs de choses rares se régaleront des photos de Blondie (1978-80) signées Daniel Aimé. P'tain le Cantal se révolte, et çà fait mal ! Pas de krokik zines.
Le Mange-Disque #0, novembre 2005, (tirage 100 ex), 46 pages format 45T, 3 €, 1 rue de l'égalité, 15 000 Aurillac mosnier-tele2.fr@tele2.fr

Je vous ai déjà parlé de Copper Press dans quelques QS précédents. Il s'agit de mon zine préféré. Esthétiquement, littérairement, musicalement. Bref total respect à ce carré de 96 pages de 20 cm de côté à couv quadri pelliculée mat. Associé au label 54°40 or fight !, il nous vient désormais quasi-sytématiquement avec une double compil CD des derniers tendances post-everything, folk, hXc, etc. une quarantaine de morceaux oscillant entre auto-productions et extraits des catalogues de 54°40, Sickroom, Phratry, Arena Rock, Tiberius, etc. Notre Cheval de Frise national était même convié dans le n°21. Seul truc étrange : les groupes figurant sur les samplers ne sont pas forcément au menu du zine... mais bon, on ne va pas faire la fine bouche non plus. Un conseil : achetez-les sur la distro BurnOut ou commandez-les directement auprès de CP lors des promos régulières ($3 le zine avec les CD !). Pas de krokik zines.
Copper Press, #21-24, 96 pages, 20x20cm, $5. Po Box 1601, Acme, Michigan 49610, USA.

Onzième numéro du nouveau New Wave de Pat Herr'sang. Sham 69 en couv et pour cause ! Le groupe se reforme et jouera début 2006 à Berlin. Un bon prétexte pour nous rappeler (très rapidement) le parcours de ce quatuor phare de la scène oi! John Waters est également de la partie, pour une bio toujours avisée de ce cinéaste culte du mauvais goût, des séquences scato-trash ou de la violence faussement gratuite. 12 mini kroniks zines.
New wave #11, 8 pages A3, 1,5€. Célia BP n°6, 75462 Paris cedex 10.
C'est du sale, et ça sent le garage : Spacechips en pince fort pour les Mighty Go-Go Players, mais n'aime pas du tout les Vibrafingers. On a envie de découvrir les Hulks sur scène (ils sont peints en vert). On a envie de lapider Volt qui répondant par email à une interview pourtant bourrée de questions pas trop bateaux se sont contentés de réponses lapidaires... Zineurs de tous pays, arrêtez ces pseudos itw par email, c'est tout sauf vivant et c'est chiant à lire : contre productif pour le groupe et pour le zine ! Alors, STOP ! Les kroniks disques font une demi-page : bref, il y a du contenu malgré le format de poche. L'édito me plait bien. Pas de kronik zines :(
Spacechips #1, 20 pages A5, 1€. c/o Philippe Goguely 13 rue de Metz 54000 Nancy pastaga_lova@hotmail.com
Sur la même branche, poussait déjà SDZ qui lui a un parcours un peu atypique chez les zines : d'habitude quand le zine dure il évolue (éventuellement) vers plus de qualité graphique (genre la couv devient en couleurs) et le prix de concert (bref, çà augmente). SDZ c'est l'inverse : les couvs quadri ont disparu et le prix baisse... puisque le zine est désormais gratos ;) AU programme de ce n°14 : Mighty Go-Go Players (dont on comparera avec intérêt et amusement les réponses parues dans Spacechips à des questions assez semblables (par exemple pour avoir une bio bien détaillée mais pas toujours similaire au niveau des dates) et dont on remarquera que les deux rédacteurs se sentent obligés de décoder entre parenthèses les propos de Pierre ;). Ensuite on continue à bien se marrer (mais c'est une habitude avec SDZ) avec les mêmes pseudo-perpignanais désormais répondant tantôt au nom de Two Tears tantôt de Deux Larmes (pas le même groupe : les musicos changent, et la zique aussi). Lars Finberg joue également dans 3 groupes, il vient du Perpignan américain, c'est-à-dire Seattle, bref ce n° est consacré aux hyperactifs du rock crado. Pas de kronik zines non plus... SDZ#14, 64 pages A5, gratuit, c/o Nicolas Mugnier 12 avenue du Parc 92170 Vanves sdzrecords@yahoo.com
Une vie pour rien continue de suivre (à son rythme, c'est-à-dire une fois par an) l'actu de de la scène oi ! The Last Resort en couv pour accompagner leur reformation (c'est une manie chez les quadras : la crise de la quarantaine ne se résume plus à « Chérie, je te quitte », mais « Chérie, je remonte mon groupe ». Du coup, on retrouve aussi les Bérus. Bon, les propos sont dans l'ensemble censés et instructifs. Ca me rappelle qu'en 1988, dans The Gossip, Matoo-Watoo aimait bien glisser une bonne blague du style « Skinhead, offrez leur un cerveau ». Le Skinéthon semble donc avoir eu du succès et la greffe avoir marché... un 45T 4 titres et 30 kroniks zines plus ou moins longues.
Une Vie Pour Rien, BP 30904, 44009 Nantes cedex 1, benjamos@free.fr
Brutallica #10. A la fois bon, brute et truand, ce zine bulgare annuel fête ses 10 ans et ratisse toujours tout ce qui couine dans le metal (avec un penchant particulier pour le black ou le grind). Les 2 CD sont une loghorrée de black-heavy-everything-you-can-imagine-metal. Des interviews d'Obituary, Dismember, My Dying Bride et même Mayhem en guise de plat principal et des dizaines de kroniks de démos venues de toute la planète metal.
Brutallica#10, été 2005, 60 pages A4 +2CD, 5€. Brutallica print, Grigor Parlichev Street, Block 1 appt 1, 5800 Pleven, Bulgaria. manager@brutallica.com

Lilith quitte le papier pour le format CDR. On y gagne des mp3, des extraits de vidéo live de Reborn (metal marocain) et des photos du Fury Fest 2005. Le Cd est accompagné d'un livret 8 pages un peu succinct (1 kronik livre, un zoom rapide sur la zik au maroc et quelques news) mais Fanny recherche des collaborateurs, notamment pour le montage type DVD. Amateur de hXc only. LilithX69@hotmail.com
Les enfants de John Cage, les amateurs de SYR, les fadas de James Tenney, les intellos de la partition vierge se tourneront vers Signal To Noise, le zine des musiques expérimentales et improvisées. Un zine où chaque mot compte (rien d'improvisé dans les écrits), où la précision frôle l'obsessionnel. Les itw sont souvent insérées dans des articles de fond, ce qui est plutôt appréciable (mention spéciale à l'analyse critique sur le producteur hip-hop El-P, déjà aperçu dans STN#31). Une mine de renseignements et une bonne couverture discographique. La multi-instrumentiste nipponne Yoshimi p-we (THE bOREDOMS et ooioo) en couv.
Signal To Noise#33, printemps 2004, 84 p. A4, US$ 4. POB 585, Winooski VT 05404, USA operations@signaltonoisemagazine.org ou le blog.
No Government poursuit son précieux travail d’historien de la scène rock alternative française avec au menu, cette fois, les excellents Al Kapott, Drei Oklok, Haine Brigade, OTH, ND... tout un tas de groupes que l’on se remémomera en ressortant la compil 1984 the Second par exemple. Bref, il y avait aussi une vie en-dehors de CHAOS... Mais où sont les Hot Bugs ?
No Government, 24 p A4, Adrenaline Records BP 2176 51081 Reims cedex


This zine is powered by nuclear energy, printed on bleached paper, uses glossy inks, not afraid by a soiled planet. A polluted planet feeds me!

01/05/2004

Quality Street #7 - mai 2004


Le détournement est plus qu’affaire de tradition dans le fanzinat : il est l’essence même du zine. Ce qui reste quand on a enlevé l’habillage – j’entends par habillage: l’objet du zine (le punk, le ska, le football, soi…), la teneur du discours, les qualités graphiques ou littéraires, ou leur absence totale. Dépouillez un zine de ce qui le différencie en apparence d’un autre et il vous restera le détournement. Comme un corbeau (non, pas les fans de Robert), découpez des caractères, des mots dans un journal et recomposer un texte, un titre, etc. Comme le séminal Sniffin’glue, vous voilà en train de détourner des lettres, des phrases, de leur donner un sens nouveau. Tradition à la Hara-kiri que le zine nantais Autodafez perpétuait il y a 10-15 ans et dans laquelle s’inscrit le très politiquement incorrect BurnValBurn.
Onzième opus consacré à la « Passion du Christ » selon BVB : free-party (Jay-sus premier teufeur), sexe hardcore (Marie-Madeleine dans tous ses états) et 8°6 au pays des travellers à sandales : « Alors voilà: tu sauves le monde, t’organises des teufs, tu multiplies les pains, j’en passe et des meilleures… et en échange t’as quoi ? DES CLOUS! »). Une évangile revue et corrigée qui prolonge en quelque sorte la mission œcuménique entamée dans BVB#10 par un croustillant et brillant compte-rendu de tournée des messes de Noël. Devenue chronique habituelle, la baston du mois entre skins, cette fois-ci à Ménilmontant (Paris history X). Et puis un peu de littérature avec l’auteur de polars noir Donald Goines. BVB est un zine sans adresse, dispo sur Rennes et Paris.


Bloom n°1-3, A4, xrx, gratuit.
« On a tous des souvenirs à New York, même sans jamais y être allé », une phrase choppée dans Bloom#1, un nouveau perzine, simple feuille A4 recto/verso, né en début d’année mais déjà paru 3 fois. Des dessins ultra-cheap, des textes courts mais plutôt pertinents, réflexions « en passant » sur ce que le rock peut représenter dans la vie d’une jeune Parisienne. Je ne résiste pas au plaisir (inédit, ici) de vous livrer les réponses d’Elodie à mon questionnaire sur les zines. Histoire de rappeler qu’on peut avoir 18 ans et avoir compris ce que DiY signifie (suffit-il d’être un vieux con blasé pour avoir pu penser le contraire ?).
Première fois ? Bloom est mon premier fanzine, commencé en janvier 2004. Avant, j’avais été rédactrice en chef pendant deux ans du journal de mon lycée – l’Indiscret. Et puis, en primaire, j’écrivais quelque chose comme La gazette d’Herblay (!). Un faux journal, imitation des « grands ».
Envie ? Ce n’est pas vraiment une idée neuve pour moi. J’imagine que ça date de la fameuse gazette d’Herblay. Sortir un journal, un zine : c’est voir éclore la pensée libre, enfin. Surtout, un fanzine c’est l’espace. J’adore l’esprit do it yourself, les punks. « England’s dreaming : les Sex Pistols et le punk » (Jon Savage) m’a réellement donné l’envie de faire un fanzine. Une claque. Je me suis dit : « Waouh ! Je vais faire mon fanzine ». Evidemment, pas pour le revival. Pas un truc nostalgique. J’aime écrire, voilà. J’aime aussi le rock. Un fanzine : écrire le rock. Essayer de rendre des rythmes. Alors c’est devenu une évidence.
Objectif ? Objectif : pas d’objectifs. Non pas que ce soit un projet à la dérive, inorganisé. Mais j’écris plus par envie, par coup de cœur, que par programme, par sommaire ou par objectif. Bien sûr, certains thèmes sont récurrents : le rock, l’écriture. Ce n’est pas nécessairement un projet original, il s’agit surtout de s’exprimer. De partager. J’essaie d’interviewer quelques artistes peu connus que j’apprécie, et là Internet me sert énormément.
Gratuit ? Résolument gratuit ! Parce que les mots le sont, après tout. Parce qu’un fanzine payant, ça me choque un peu. Les feuilles punks qui sortaient en 77 ne l’étaient pas. Ç’aurait été aberrant. But non lucratif, la passion est première. De toute façon, comment donner un prix à ce qu’on fait ? Le fanzine, c’est une catégorie de la presse, mais c’est aussi totalement différent. J’écris ce que je veux, je ne me sens pas obligée de plaire. Après, je comprends totalement qu’on envoie un timbre ou deux contre un fanzine. C’est même normal. On paie l’expédition, rien de plus. Mais faire payer le fanzine, c’est s’enchaîner à une formule – c’est transformer le fanzine en objet de consommation, alors qu’il représente précisément le contraire. Un prix, ça implique aussi une relation verticale vendeur-acheteur. Ça peut miner l’échange.
Webzines = mort des fanzines ? Je ne crois pas. Le net reste un espace impersonnel, un réseau où tout va vite – rien ne reste réellement. Le net et le papier : des supports différents. On ne fait pas la même chose ; le net c’est réellement sans limites, un média formidable, le monde. Le fanzine, souvent, ça reste local, confidentiel. C’est une autre approche de l’information, et des lecteurs. On connaît généralement la plupart de ses lecteurs avec un fanzine. L’échange est plus facile. Le net demeure élitiste. Limiter le fanzine au webzine (ou plutôt remplacer l’un par l’autre), c’est perdre une certaine catégorie de lecteurs. C’est privilégier les contacts abstraits, de loin. Les webzines sont très différents des fanzines, peut-être plus/mieux organisés. Le fanzine compte un nombre de rédacteurs très limité (souvent un seul d’ailleurs), sans hiérarchie ; le webzine me semble plus construit. La mort du fanzine papier ? Pas pour demain ! Internet ne remplace pas tout. Le fanzine papier, c’est la rue, les contacts directs, la ville – tout un arrière-plan urbain. Bouquins papiers contre bouquins électroniques, c’est la même question. Finalement, on devrait peut-être penser complémentarité des deux.
La spécificité du fanzine ? Le support ! Le papier, la feuille. C’est émouvant. L’objet. Je ne suis pas fétichiste, mais j’ai toujours préféré le papier aux pages net, les lettres aux mails. Le fanzine : ancré dans la réalité. Tu le sens exister. Un fanzine : un univers, forcément inédit. Un monde minuscule. Une tentative d’art, même humble, même timide.

Prière d'un soir n°8, A5, xrx, gratuit
Quatre ans d’absence et un retour peu remarqué pour cette newsletter metal vendéenne plutôt iconoclaste puisqu’il n’y a ni news, ni chroniques mais cinq itws. Les questions posées aux groupes (Unleashed, Trepalium, Disgust, Ipsum et Zuul FX) sont toujours les mêmes, ce qui rend la lecture un peu pénible, mais certaines sortent quand même du lot: « Disgust, quelle position avez-vous du christianisme (sic) ? » « Je hais les religions (toutes), toutes formes d’esclavage passif ki détruit l’aptitude à penser par soi-même… Je m’intéresse au ‘‘Left-hand path’‘… » qui, rappelons-le, est aussi une forme de religion, mais assimilée au satanisme (les Sétiens notamment)…

Bandoppler n°3, $4.5, offset couleur.
Très proche musicalement de Copper Press, Bandoppler est un zine plus "esthétisant", avec ce côté prétentieux-à-deux-balles que l'on connaît tant de ce côté-ci de l'Atlantique, rue de Rivoli. Non pas que le zine soit mauvais, loin de là, mais à force de toujours chercher l'originalité dans le traitement des sujets (l'itw de Nick Cave est du style vieux pôtes de chambrée sur le retour - ce que Sieur Cave goûte moyennement), on succombe facilement à la vanité (un conseil : réécouter l'intro du premier LP de Diabologum, et s'en convaincre). Les dessins est les strips sont par contre excellents.

A l’arrach n°1, 2004, 26 pages A4, xrx, prix libre (Price Liberation Front ?)
Ceci est un zine punk anti-spéciste, libertaire et vegan. Il s’est donné la tâche de présenter, sans aucune volonté de prosélytisme selon l’édito, le spécisme et tous ses avatars (pas mal de définitions permettent de faire une bonne mise à niveau (ainsi, on retiendra avec intérêt que les crudivégétaliens ne sont pas des gens amateurs de mots croisés et que les fructariens ne sont pas des fainéants)). Pour se convaincre de la maltraitance des animaux de ferme, une certaine Brigitte A. nous propose de « suivre la vie d’un des ‘‘pensionnaires’‘ de l’élevage : enlèvement, séquestration, engraissement, transport et abattage », ouh là, c’est du sérieux, elle pourrait peut-être proposer son concept à TF1 : La Ferme des Célébrités, avec engraissage et abattage au menu. Puisqu’on est dans le créneau star de la télé, ALF est aussi l’Animal Liberation Front. Apparemment il suffit de libérer un animal pour en faire partie (mais détacher la laisse du chien de votre voisin ne suffit pas). Précision du zine: ce nest pas parce que les Alfistes sont cagoulés qu’ils font partie de l’IRA (l'amalgame est si vite faite n). Paradoxe incroyable, ils n’hésitent pas à interviewer Kangourou zine (alors si c’est pas de l’exploitation gratuite des animaux, ça...). Et puis, comme toujours, des recettes, des liens (dont un pour pouvoir s’acheter des chaussures 100% synthétiques – mais rien sur le déodorant qui devrait aller avec), et des conseils : j’ai particulièrement apprécié « Rendre son chien et son chat végétariens ». L'été approchant, s'ils avaient une recette pour rendre les moustiques végétariens, j'apprécierai grave.

Pascal avait promis d’arrêter Kangourou après le n°18. Mais le fanzine c’est comme la cigarette (« le fanzinat peut nuire gravement à votre entourage » devrait être obligatoirement inscrit en bas de chaque couv) et voilà donc le n°20, rebaptisé Kangouroï pour l’occasion, peut-être pour rappeler qu’après la forte dose de metal du numéro précédent, il fallait revenir à l’essence même du projet kangourien : le punk et la oi!. On retrouve évidemment le franc-parler et le langage crû habituel du zine (pourquoi faire dans la douceur quand on peut faire efficace !). Punk qui tâche avec Garage Lopez, Maïté les Moules, Les Grilles Degoûts, Ze From Age Ki Pu (ceux-là s’ils avaient pas envie de répondre aux questions, ils pouvaient le dire d’emblée)…ouais ben déjà on remarquera qu’au niveau des noms de groupes l’inspiration semble faire défaut à la scène actuelle, ça a quand même moins de gueule que Komintern Sect, Reich Orgasm, Parabellum et consorts. Les Allemands The Shocks et les quasi-allemands Swattack relèvent le niveau (mention spéciale à ces derniers pour leur itw très « vivante »).

La conception de ce fanzine a nécessité l'asservissement d'une souris de type Microsoft Wheel Mouse Serial 83351-576. Celle-ci a dû être abattue après usage, mais par solidarité idéologique avec nos lecteurs vegans, elle n'a pas été mangée.